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Il y a 15 jours j’écrivais
Europe :
Sortir du degré zéro du débat politique ! .

Aujourd’hui les résultats français sont connus : le premier parti, à cette heure est le FN. Derrière l’abstention. (Alors que le vote blanc comptait cette fois, on a eu moins de 3% de vote blanc, car les lecteurs ne se sont pas déplacés pour voter).
Il y aura, je le souhaite, un salutaire électrochoc , une saine remise en question de la part des " partis de gouvernement". Car même si le FN comptabilise moins de voix qu’aux élections présidentielles en 2012, ce n’est pas le cas partout, et notamment pas dans ma commune, qui jadis n’avait jamais voté FN : preuve s’il en est que le décrochage des classes moyennes s’accentue
(lire l’analyse sur Meylan) et , et lire surtout l’article de l’observatoire des inégalités par Louis Maurin.

Mais qu’en est-il des résultats Européens ?
Maintenant que la France a cessé d’éclairer la voie, l’ Europe peut-elle aider la France ?
C’est la singulière question que l’on peut se poser.
Il ne s’agirait finalement que de la Juste remise en question de la manière dont notre "Nation" - dont les élites [assez égoïstes, peu modestes, frileuses] et les citoyens [souvent insuffisamment engagés] a mené son avenir : de façon "pépère".

L’ EUROPE MOINS NEO-LIBERALE QUE LA FRANCE ?

C’est apparemment paradoxal, à l’heure où la France estime vivre un "tsunami" avec le FN en tête aux européennes, l’ Europe peut être moins néo-libérale et plus sociale qu’avant. Une chance pour la France, même si son président est discrédité.

Au niveau Européen, finalement l’assemblée changera peu : la droite reste en tête, mais sans majorité. Elle perd de l’ordre de 60 sièges. Les pro-européens qui perdent du terrain au profit des eurosceptiques de droite dure,restent majoritaires. Les écologistes perdent 4 sièges et les sociaux- démocrates 6 (grâce à l’ Italie qui sauve la mise). Comme d’ordinaire on assistera à des majorités de projet, avec peut–être un curseur un peu plus à gauche.
L’ Europe peut être moins néo-libérale et plus sociale qu’avant...Plus apte à investir dans l’avenir, l’emploi, l’énergie... qu’avant. Il n’est pas impossible que la France qui a boudé l’ Europe doive son amélioration à l’Europe !

Reste que cela ne dédouane pas les hommes et femmes Politiques d’un salutaire travail .
Que ce travail doit être mené en France mais aussi au plan européen :
à l’heure où la cour des comptes annonce le rencherissement (attendu) de l’électricité nucléaire, à quand un New Deal créateur d’emplois pour la transition énergétique et l’emploi ? A quand une industrie Européenne ?
Allez, pour l’occasion on remet en selle le vieux rève des anciens militants du Conseil National de la Résistance !
Au lieu de l’appeler CNR, on l’appellerait quelque chose comme CETEEE, Conseil Européen de la Transition énergétique pour l’Emploi en Europe ! ( concernant la question du projet social, lire notamment).
Et l’on remet la finance à sa place, poursuivant et amplifiant le travail citoyen sur la dette publique !

L’électrochoc sera-t- il être salutaire ?
Il le faut. Pour tous.
En attendant, au boulot.
On a les institutions qu’on mérite.

MO.N