BEN Harper, L’instant magique...

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Et alors, laissant son micro derrière lui, Ben Harper s’avança, tout prêt de l’auditoire massé sur les gradins du théâtre antique de Vienne, comme pour livrer à chacun un intime message...



(photo Le DL Jean F. Souchet).

Ben Harper, l’instant magique

Et alors, laissant son micro derrière lui, Ben Harper s’avança, tout prêt de l’auditoire massé sur les gradins du théâtre antique, comme pour livrer à chacun un intime message.

Nous étions à Vienne ce vendredi et le miracle musical eut lieu. Tant et si bien que la foule accepta de laisser partir l’ artiste sans en demander toujours plus, jusqu’à la mise à mort, comme elle le fait souvent.

Il fallait rester tout à la fin, après le rock -jazz-funk généreux du Haut savoyard Guillaume Perret, après le come back et conte de fée miraculeux - plus que ne l’est sa musique - du septuagénaire Rodriguez (alias l’émouvant" Sugar man").

Avec Ben Harper, on changeait de monde.
Au côtés du batteur qui orchestrait le tempo sans faille, il y avait Charlie Musselwhite à l’harmonica (69 ans), confondant de vigueur et de talent, prenant à maintes reprises le relai vocal de Ben Harper, sans remplacer pour autant le singulier alliage d’inspiration, de douceur et de révolte, de souffrance et de bonheur, du chanteur et musicien guitariste Ben Harper.

Inspiré, créatif, communicant, Ben Harper donnait tout.
Mais, lorsqu’il s’approcha sans micro du public, du plus près qu’il pouvait, on sentit qu’il voulait transmettre plus que sa musique, plus que sa vision du monde ou de la vie, on sentit que ce qui lui importait c’était de parler d’âme à âme aux humains.

Il y parvînt. Une large exclamation presque incrédule jaillit des gradins où se massaient plus de 7000 personnes.
Il avait touché, ému. Il avait mis en mouvement, et déjà un peu modifié, ses congénères, les humains.

"Les personnes qui ne donne pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n’aiment pas la musique " peut on lire sur son blog professionnel.

Sa musique est une passion comme sa vie une mission.
A moins que ce ne soit l’inverse : sa vie est une passion, et sa musique une mission.
La politique peut ambitionner de changer le monde. L’art peut changer l’homme.

MO. Novelli