2012 : Participation au gouvernement/2011Cecile§D.Eva J/ NAISSANCE d’EELV

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

2012 : participation au gouvernement/2011 : Cecile Duflot et Eva Joly confirmées// Ca y est, "EUROPE ECOLOGIE - LES VERTS" REMPLACE "LES VERTS" et le mouvement sociétal qui lui est associé depuis 2 ans. // Voir le BLOG et LES ETATS GENERAUX DE L’EMPLOI ET L’ÉCOLOGIE, le grand chantier Europe Ecologie-Les Verts 2010/2011.

La participation d’écologistes au gouvernement a été décidée lors du Conseil Fédéral de début Mai, via les représentants élus. Conditions.
lire .
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(ajouté le 20 Juillet 2011) Comme je l’avais pressenti (voir art infra) Eva Joly a été choisi pour la primaire des écologistes (lire )

Novembre 2010 :
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Ca y est, "EUROPE ECOLOGIE - LES VERTS" REMPLACE "LES VERTS", en tant que parti politique écologiste depuis le 13 novembre 2010*...
(2000 personnes présentes à Lyon où nous étions hier et 17000 par internet).


*Le soir même où le 1er ministre a annoncé la démission du gouvernement, le président Sarkozy laissant planer un faux suspens dans lequel les journalistes se sont bien engouffrés !
Il s’agit de l’aboutissement du rassemblement, initié en 2008 notamment par Dany Cohn Bendit, des écologistes et des militants issus de mouvances humanistes et environnementaliste, dont Eva Joly, Philippe Mérieu, Yannick Jado, José Bové sont emblématiques .
L’élement le plus innovant par rapport aux autres partis est la distinction entre adhérents du parti et coopérateurs, statut qui permet d’intervenir dans les évolutions du mouvement et de peser politiquement sans être un adhérent "partidaire". Il s’agit de prendre acte du nouveau mode d’action souhaité par la société, et de rester en lien avec elle. Aujourd’hui, Dany CB se revendique comme un des principaux "coopérateurs", et non comme un responsable du parti car il se retrouve pas dans la stratégie adoptée ( il aurait souhaité une vaste alliance partant du Centre jusqu’à la gauche de la gauche.) De même, des milliers de militants associatifs de l’environnement, ou de la démocratie locale, veulent ils contribuer sans s’engager... La coopérative leur permet d’être contributeur.

Pour savoir l’essentiel :
le site, Europe ECOLOGIE -Les VERTS,
-lire le discours de Ph Merieu lors des assises constituantes 13 Nov. 2010

Assises pour l’emploi et l’ecologie :

L’autre grand chantier, dans lequel PIERRE LARROUTUROU est le principal moteur (mais pas le seul acteur), est celui des états géneraux de l’emploi et de l’écologie.

voir aussi

Pour compléter :
- Mon article "le logement, la Ville, outils pour une autre économie"lire

- mon article "les pistes face à la crise" voir sur ce site
Enjeux de cohésion sociale : lire mon article sur ce site
et l’actualité sur les retraites : voir sur ce site


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Compte rendu des assises

Un regard de la presse (Marianne2)

« Il faut du temps pour avoir un beau bébé. La grossesse, ce n’est pas que du bonheur. Il y a des moments où l’on est...un peu barbouillé ! » L’image est signée Yannick Jadot, eurodéputé Europe écologie, chargé de l’élaboration du projet pour 2012 et artisan de la candidature d’Eva Joly. Et cette image est assez juste. L’accouchement du rassemblement des écologistes s’est fait dans la douleur : petites phrases, bisbilles en tous genres, parano à tous les étages. Hier, à Lyon, à l’occasion de la tenue de ses Assises constituantes, tout ça se devait d’être oublié. Foi de Cécile Duflot : « Les fractures internes créent la suspicion à l’extérieur », « Il n’y a plus à partir de ce jour de Verts et de non-Verts », etc. L’heure était donc aux accolades, aux sourires à la pelle et aux échanges de mots doux. L’heure était à la célébration, celle de la naissance d’un mouvement baptisé par ses militants très originalement...« Europe écologie – Les Verts » !

« C’est vrai, reconnaît le député Yves Cochet, candidat à la désignation pour 2012, Ça a un petit côté “Bisounours”, mais que voulez-vous ? L’aventure politique à laquelle nous participons depuis deux ans marche : nous sommes la troisième force politique du pays. ». Des mots doux, donc, pour célébrer ce « moment d’incandescence », ce « moment de plaisir », dixit Duflot. Mais des doutes, aussi, grandissants sur la capacité d’Eva Joly (l’autre candidate, la plus probable), à tenir le coup dans la campagne présidentielle à venir. Ces mots-là, eux, ne sont exprimés qu’à voix basse. Par bon nombre de journalistes qui s’abstiendront de le dire ou de l’écrire. Mais aussi par certains militants et cadres d’Europe écologie : « Elle ne tiendra pas », « Lors du Grand Journal sur Canal+, elle n’a pas été capable de dire que nous étions pour une sortie progressive du nucléaire », « Elle s’est plantée sur France 2 face à Nadine Morano » (lire l’article de Nicolas Domenach dans Marianne de cette semaine)...« Elle peut nous faire une Lipietz », prédit même un de ceux qui avait participé à la campagne de Noël Mamère en 2002 après qu’Alain Lipietz ait explosé en vol, crucifié sur l’autel médiatique plus que pour son positionnement à gauche toute.

Les proches d’Eva Joly semblent, eux aussi, fébriles. Quand leur candidate prend la parole à la tribune, ils paraissent redouter qu’elle ne chute au détour de chaque phrase. Et la réaction qu’elle provoque dans la gigantesque salle de 1 500 places laisse pantois. C’est dans un silence de cathédrale qu’Eva Joly s’exprime. Comme à chaque fois qu’elle intervient d’ailleurs. On ne sait si les militants l’entendent sans parvenir à l’écouter ou s’ils sont dans le recueillement, rappelant l’atmosphère si particulière qui régnait, en 2007, dans les meetings de Ségolène Royal, cette autre candidate dont on disait — à tort — qu’elle ne tiendrait pas.

Mais son entourage se veut rassurant. « Elle travaille beaucoup et apprend vite », explique Yannick Jadot. « Elle va sur le terrain comme la semaine prochaine à Nantes et elle consulte des intellectuels », confie une de ses plumes, Pascal Canfin, se gardant bien de révéler leur nom (« C’est à eux de le faire, ils n’apprécieraient peut-être pas »). Elle cherche aussi à s’extraire de son image de magistrate purificatrice venue du Nord et à gagner ses galons de candidate crédible, comme avec sa longue interview donnée il y a quelques jours à Libération dans laquelle elle déroulait son contre-projet de loi de finances. « Il lui faut définir son profil, ses valeurs, ce qu’elle porte dans le débat, explique Canfin, Il y a déjà l’éthique, la responsabilité, la justice. Il lui faut maintenant mettre en avant une certaine rigueur morale à l’égard des gens : “je ne promets pas ce que je ne peux pas tenir”. »

En attendant, il en est un autre qui est venu faire un tour à Lyon : Nicolas Hulot. L’air de rien ? « Prenez ça comme un geste d’amitié » a-t-il lancé à la tribune. Mais une fois son discours achevé, le même Nicolas Hulot qui a souvent hésité à franchir le pas a confié qu’il n’excluait pas d’être candidat...tout en affirmant qu’Europe écologie – Les Verts « a un candidat qui se légitime chaque jour un peu plus » et qu’il n’était « pas certain qu’ils aient besoin de [lui] »... A Lyon, ce devait être « en avant toute » pour « Europe écologie - Les Verts ». « En avant...doutes ! », sonnerait mieux.