ENQUETE PUBLIQUE PDU, c’est maintenant
J’ai déposé en Mairie sur le registre mis à disposition à l’accueil mes remarques sur le Plan de Déplacement Urbain de l’agglomération et de Meylan (PDU). L’enquête publique a démarré le 24.9. . Les habitants de Meylan et de l’agglomération grenobloise ont un mois pour effectuer leurs remarques en mairie. A Meylan nos deux associations MEYdia et Les Verts de Meylan ont realisé une publication commune sur l’enjeu cette enqête publique et sur celle concernant l’Urbanisme (PLUi) qui débutera au Printemps . (voir doc joint en bas de p.)
Jeudi 27 Septembre 2018
Marie Odile NOVELLI
conseillère municipale écologiste du groupe AIMeylan
Conseillère CNV (ex V. P. du conseil régional R. Alpes)
Remarques concernant l’Enquête publique PDU
I. ENJEUX GENERAUX
Quantitatifs
Ce PDU comporte très peu d’Investissements lourds du SMTC ( pas d’extension de tramway sauf 1 km, prévu pour relier Echirolles à Le pont de Claix), cela pour des raisons financières et statutaires : il faut une parité des financements entre la Métropole et le Département, or le Département a réduit sa participation. Il s’agit donc surtout d’inciter à modifier les comportements (usage du vélo, covoiturage etc…).
Les grands enjeux qualitatifs essentiels concernent :
l’amélioration de la qualité de l’air pour les habitants, ainsi que la réduction des Gaz à effet de serre dont les transports représentent 32%,
l’amélioration de l’efficacité et du confort des modes de transports non polluants ou moins polluants, avec la mise en place d’ un service coordonnée et incitatif aux habitants.
Ces deux enjeux sont importants pour la deuxièmes couronne de l’agglomération, et plus encore en zone périphérique de la Métropole, dans laquelle on assiste à une augmentation des circulation des véhicules à l’inverse du coeur de métropole. Malheureusement le périmètre du PDU est restreint par rapport aux axes de circulation concernés.
Face à ces enjeux on note dans le PDU des propositions intéressantes :
L’amélioration de la liaison en RER Grenoble Moirans et Grenoble - Lyon particu-lièrement dysfonctionnante (compétence non métropolitaine), fait l’objet des inves-tissements les plus lourds.
l’aménagement d’un tram -train dans le grand sud,
la mise en place du métro - cable,
Les expérimentations de voies incitatives pour le covoiturage sur les autoroutes A 48 et A41….
la création d’espaces de parcs relais et de services ,
Une meilleure coordination des moyens de transports dépendant d’autorités organisatrices différentes ( agglomérations, département..)
Une liaison en bus Chrono (puis en BHNS) prévue avec le Domaine Universitaire et les communes du Sud de l’agglomération jusqu’à Echirolles et Le Pont de Claix (pont à construire sur l’Isère)
Le développement de ce que l’on appelle les « modes actifs » : marche à pied et vélo,
PDE entreprise administrations et Ecoles,
- Le Plan Velo de l’agglomération, la Chronovélo…
II. EVALUATION DES MOYENS D’ACTION
Sur le plan de l’environnement, il manque à mon sens les moyens permettant d’atteindre l’objectif très ambitieux de réduction des NOX de 500 % (??)
Concernant les Moyens financiers : ils ont fait l’objet d’une évaluation, à l’exclusion de la transition énergétique des flottes des véhicules publics, bus et véhicules des collectivités, objectif qui dépend directement des collectivités métropolitaine et de la métropole.
On peut donc s’interroger sur la réelle volonté de les mettre en place.
✓ Ce point devrait être corrigé.
III. PRINCIPAUX ENJEUX COMMUNAUX CONCERNANT LES DEPLACEMENTS
SI les enjeux généraux déjà abordés concernent aussi Meylan, d’autres sont spécifiques à la commune.
1.Situation géographique générale, stationnements et parkings :
« Deuxième couronne » de l’agglomération stricto sensu (la ville n’est pas directement mitoyenne de Grenoble ), la commune de Meylan, un peu plus de 18 000 h., est assez étendue, avec une large plaine agricole inondable ( la Taillât) et des coteaux soumis à risques majeurs, éboulements, et surtout, de nombreux ruisseaux torrents apparents ou souterrains qui compliquent l’urbanisation. Il est difficile d’enterrer des parkings, car ils prennent régulièrement l’eau, la plupart sont seulement semi-enterrés.
Dernière ville relevant de la Métropole côté Grésivaudan, la ville est porte d’entrée de l’agglomération et sert de parking relai informel (c’est vrai aussi par rapport à la Chartreuse).
Conséquence en terme de PDU et PLUi :
Un coefficient de pleine terre suffisant est requis pour pouvoir absorber l’eau, supérieur à celui de la ville centre. Or la zone de densification urbaine de Meylan est précisément la zone qui cumule ces deux types de handicaps, inondabilité de la plaine et ruissellements des coteaux de chartreuse. . La zone en Renouvellement urbain Inovallée est particulière-ment concernée,ainsi que les constructions de long des avenues Verdun, Vercors, Granier.
Le potentiel de construction de parkings est plus faible (sauf à construire des parkings à étages onéreux). Pourtant il en faudrait d’avantage : en effet, la vocation économique de la ville réaffirmée dans le PLUi (et le SCoT) entraine une exigence de parkings supplémen-taires, alors même que cette vocation est très fortement contrariée par la concurrence avec inovallée Montbonnot, disposant de plus d’espaces et de parkings, ce qui entraine l’exil d’entreprises et de la vacance de locaux économiques.
✓ La cohérence exigerait donc que le nombre de parkings et la part de pleine terre soit supérieurs à ce qui est aujourd’hui proposé, afin de tenir compte des contraintes hydro-géologiques et administratives (scot), et pour qu’il y ait convergence avec l’offre de Montbonnot. L’urbanisation actuelle ne tient pas compte de ce problème, des conflits d’usage existent entre salariés et habitants pour les parkings dans inovallée, et le problème va s’aggraver avec l’augmentation des constructions.
Il faut au moins mettre en place :
✓ une régulation du stationnement afin que la réduction du nombre de parkings ne pénalise pas les riverains dans le quartier des béalières, ( zones bleues, cartes résidents dans les parkings résidents proches de l’avenue du Granier et du Vercors, avec pénalitées effectives pour les contrevenants). Aujourd’hui ce plan local n’existe pas à ma connaissance.
✓ Une amélioration de la desserte d’Inovallée en Bus aux heures de pointe,
✓ L’amélioration de modes de déplacements « doux » lisibles ( trottoirs, offre de vélos…) pour regagner rapidement les arrêts de bus et la mise en place de micro - parkings vers les arrêts.
✓
De plus, Inovallée Meylan, les bords de l’av. du Granier sont souvent utilisés comme parking relais par des habitants du Grésivaudan et notamment Montbonnot.
✓ A ce sujet le parking décibeldonne à l’entrée Est de Meylan qui sert à la salle communale du même nom (financée par les habitants des béalières) est stratégique, il devrait faire l’objet d’un projet d’interêt public travaillé, et avoir un statut public.
✓ Des micro parkings à proximité des arrêts de bus sont attendus pour servir de parc relai aux habitants qui descendent du haut Meylan, de Corenc ou du Sappey, dont la localisation à ma connaissance reste à préciser.
✓ Ces six points devraient faire l’objet de compléments ou corrections.
[MO Novelli p2]
2. Des liaisons entre bus et entre bus et trains performantes :
De la Polarité Est à la Polarité Ouest : Gières (D.U). Meylan - Montbonnot - Presqu’ile :
Les liaisons Est-Ouest de l’agglomération sont très difficiles compte tenu de la configuration des vallées de l’agglomération autour du massif de chartreuse, mais essentielles compte tenu de l’importance de ces pôles économiques et de recherche (CEA,Inovallee,Université).
La prolongation de la ligne C1 qui préfigure un BHNS (bus à haut niveau de service) jusqu’au pré de l’eau à Montbonnot ) est une très bonne chose, mais le parc relais prévu à Montbonnot est trop insuffisant pour mobiliser les utilisateurs et contribuer au changement de comportements.
✓ Il faut à tout prix revenir à un modèle de parc relai plus crédible, de plus grande capacité, à Montbonnot.
✓ La prolongation du BHNS jusqu’à la presqu’ile ne doit pas être seulement étudiée : elle doit être actée
✓ De même, la liaison transports en commun et vélos entre Meylan-Inovallée et Gières Universités ( « arlésienne » depuis 18 ans ) ne doit pas être seulement étudiée mais décidée.
La ville de Meylan souhaite une meilleure desserte de Inovallee,par les lignes de transport en commun pour les usagers du site Inovallée (12 000 salariés Meylan-Montbonnot) :
✓ - une amélioration de la ligne 6070 desservant le D. Universitaire (avec réalisation d’un pont dédié aux TC sur l’isere),
✓ -l’étude d’une meilleure desserte à Inovallée de la ligne express 1 Voiron- Crolles
✓ -ainsi qu’un chapelet de petits parkings de proximité aux arrets de la ligne
• Du haut Meylan vers le bas Meylan et réciproquement :
✓ Le haut et le bas de Meylan sont mal reliés : il existe la ligne 42, qui est mal connue, il faudrait communiquer et l’améliorer !
La desserte du Haut Meylan (3000 habitants) reste un sujet mal traité, la desserte s’étant dégradée avec la suppression de lignes. Un bilan de l’expérimentation bus taxi est nécessaire.
✓ Il faut améliorer, comme le demande la majorité des élus meylanais, le fonctionne-ment de la 6020 (fréquence, amplitude horaire, régularité)
✓ Et favoriser les déplacements actifs ( vélo électrique notamment).
• Concernant l’accès aux capitales régionales via le TGV
✓ la ville de Meylan souhaite un cadencement des TGV Grenoble Lyon et Grenoble Paris,
✓ et une correspondance avec le C1.
✓ De même, la ville souhaite un meilleur raccordement à l’aéroport de Genève via une navette (avec arret dans le Grésivaudan Meylan).
3. Point de vigilance sur les modes actifs de déplacements « doux » piétons -cycles :
✓ Ne pas sacrifier le confort d’été (et l’esthétique) liés à la présence d’arbres, replanter des haies en bordure de la chrono-vélo avenue du Taillefer, des arbres (ou des haies) en bordure des trottoirs, et à proximité des arrêts de bus.
✓
La majorité de ces 13 derniers points est soutenu par la ville de Meylan et exprimés dans l’avis communal.
Pour conclure, le report modal sur les modes alternatifs ( Bus rapide, vélo, covoiturage…) et la réduction de la place de la voiture est un grand enjeu de santé et qualité de vie, à Meylan comme ailleurs dans l’agglomération ; mais celle ci n’est possible que si les moyens d’une alternative réaliste sont développés.
[MO Novelli p3]