ENQUËTE PUBLIQUE : URBANISME 2015 AVIS SUR le PADD

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Au Commissaire enquêteur

Marie Odile Novelli
conseillère municipale
minorité de Meylan (écologiste)
Membre du Conseil National de Villes


J’approuve globalement Les enjeux stratégiques du PADD de la Métropole adoptées en Conseil le 6 Novembre 2015,
∞ − lutter contre le changement climatique et engager la transition énergétique
∞ − conforter le dynamisme économique du territoire au service de l’emploi
∞ − renforcer la cohésion sociale territoriale.

Et particulièrement les orientations suivantes :
favoriser la polycentralité, et la proximité d’un ensemble de fonctions notamment « commerce, loisir, éducation.. », ainsi que la mixité fonctionnelle et sociale,
- 2. « le respect et la diversité des paysages »,
- 3. la cohésion sociale,
- 4.sur le plan environnemental : la transition énergétique et l’adaptation climatiques, les trames vertes et bleues, la prise en compte des risques majeurs,
- 5. et l’articulation avec les territoires voisins , ainsi que le lien étroit avec le PLH et le PDU.

J’interviendrai surtout sur les enjeux Meylanais, ainsi que brièvement sur ceux en rapport avec la politique de la Ville dans les quartiers Sud, en m’appuyant sur les « défauts » (visibles et contestés par les meylanais) de l’urbanisation actuelle de Meylan pour tenter de proposer des amendements au PADD, afin que la Métropole puisse s’affranchir de ces erreur d’aménagement urbain.

A.Concernant les enjeux plus spécifiquement Meylanais du PADD, et dans le respect de ces orientations, il me semble essentiel :

- 1. Afin de Favoriser les fonctions de proximité ainsi que la mixité fonctionnelle et sociale :
- prendre en compte pour l’élaboration du PADD les incidences des 2000 logements en cours de construction au Sud de Meylan entre l’autoroute A 41 et l’avenue de Verdun, traversés par deux autres voiries structurantes : l’ avenue du Vercors - Granier et l’avenue du Taillefer.
Ces constructions de logements s’effectuent par mutation rapide et massive de zone économique, mais à la parcelle, et malheureusement sans vision d’aménagement d’ensemble : par comparaison, les quartiers de renouvellement urbain en politique de la ville, sous le cadrage de L’ANRU, des agglomérations, de l’ Etat, font l’objet d’une réflexion opérationnelle sans commune mesure.
Nous avons régulièrement fait des remarques, proposé des amendements ( au PLU en 2012 et lors de sa modifiation simplifiée ( voir p j) n’ont pas été retenues.
La métropole hérite donc d’une situation délicate.

La mixité fonctionnelle, la valorisation des modes doux ( chemins piétons-cycles) , celle des espaces verts, des haies arborées existantes est absente des constructions actuelles, (il n’y pas même un jeu d’enfant ) :
- Qualité de vie et santé :
Les haies sont massacrées et les arbres remarquables parfois abattus en raison d’un règlement de PLU peu contraignant qui a refusé de construire en recul des voiries comme cela se faisait antérieurement. Or, ces constructions sont proches des voies à grandes circulations, inovallée étant une zone économique saturée le matin et le soir avec de grosses nuisances liées aux circulations.
. Les incidences de ces 2000 logements sur l’offre de services ( crèches, écoles ) ne sont à ce jour pas intégrées dans les prévisions urbanistiques actuelle.
Malgré mes questions régulières en conseil municipal, nous ne savons toujours pas où les enfants seront gardés, où ils iront à (à pied) à l’école.Or, les cantines scolaires existantes sont d’ores et déjà saturées.
Pour mémoire :
— dans des zones de mutation économique d’Inovallée il se construit actuellement environ 800 logements en cours ( 1000 prévus entre les avenues du Granier, du Taillefer et le Bd des alpes)
- entre l’avenue de Verdun et l’avenue du vercors : 500 logements sont prévus sur le Terrain PLM (ex Schneider) et environ 400 (?) logements sur le terrain constructible du haut de la faculté de pharmacie mis en vente par L’Etat.
Les projections d’ agence d’urbanisme n’intègre pas ce millier de logements prévus à l’horizon 2020-22 .
Il faudra veiller à l’avenir à ce qu’existent des préconisations qualitatives, - à ce que l’urbanisation ne s’effectue pas au coup par coup sans vison d’ensemble, - et (peut être via le règlement du PLUI, mais il serait sans doute utile que le PADD en acte le principe,) à ce que puisse être exigées l’ouverture de pistes cyclables, de chemins piétons et d’espaces verts communs,lorsqu’ils n’existent pas, et particulièrement dans les zones UBb, UBc, UBe ,UBf, UBg, ( proposition d’amendement au règlement que j’ai effectuée lors de la modification du PLU en 2014 non retenu).

Par ailleurs, toujours dans le même périmètre, des projets sont en cours, qui font l’objet de contestations
- la vente de la parcelle (communale) de la crèche des buclos avenue du Vercors,( et la suppression des minicrèches des bealières),
- le projet de méga - crèche ( 90 bambins) dans l’école des Buclos, pourtant en zone inondable, sera réalisé, Malgré l’avis très réservé des services de l’ Etat ( le Préfet avait autorisé avant de partir cette réalisation).

Zones non constructibles à sanctuariser

- Le terrain de l’ex piscine des AYguinards futur parc
- le terrain sud de la faculté de pharmacie évoqué
- La parcelle boisée de la crèche des Buclos : revenir au classement EBC antérieur.
- 
Articulation avec les territoires voisins :
- la question se pose particulièrement avec la commune voisine , Montbonnot, notamment sur le plan des déplacements. Les frontières institutionnelle n’ont pas aide à résoudre les coordinations en matière de transports et de parcs relais, et les voiries pour les bus n’ont pas été anticipées ce qui fait que pour relier les deux zones d’inovallées il faudrait aujourd’hui détruire des habitations… Des jonctions sont à effectuer au delà des barrières : autoroutes, rivière, montagne.
ll importe de penser ensemble la ville et la Montagne, à Meylan comme ailleurs dans l’agglomération. Relier la chartreuse à ses contreforts et à la plaine, et les villes au delà de l’isere et de l’autoroute ( Gières,St Martin d’Heres) en imaginant les transports les moins couteux et moins polluants ( le cable ?).
- Enfin, en ce qui concerne l’économie , au sens large, dont l’agriculture , les espaces nature de qualité,et l’économie de l’environnement : Meylan est une zone économique importante d’agglomération. Pour autant, elle n’est pas dépourvue de commerces de proximité, à condition que l’accroissement de l’urbanisation intègre cette question. On note par contre une diminution croissante de l’agriculture, à combattre, car les plaines de l’isere sont fertiles et utiles contre les inondations.Par ailleurs, la plaine de la Taillat n’ a pas forcement atteint une qualité et une biodiversitée que la proximité de l’ espace naturel sensible du lac de la taillât laisse attendre. La trame verte et bleue se rompt sur cette plaine alors qu’elle devrait être consolidée. Il me semble qu’il conviendrait de faire muter cet endroit en espace naturel, de loisir et de culture (agri-cultures) de qualité. Economie de l’environnement : Le traitement des déchets : nuisance, ou ressource ? La proximité avec l’usine d’athanor à la limite de la Tronche, et de l’usine de compostage de Murianette, sont des enjeux économiques et environnementaux de taille.. Ils semblent appelés à une mutation qualitative majeure, si l’on veut construire l’économie circulaire de demain (compost de qualité « bio », ressourceries,etc…).

B. Habitat, politique de la ville & cohésion sociale – pour une métropole solidaire

a) Habitat

(nota : cf article L212-1 du code de l’urbanisme )

L’habitat est un enjeu important et complexe qui ne se réduit pas au logement. C’est pourquoi ce chapitre du PADD mérite quelques précautions et compléments.

Pouvoir se loger selon les différents âges de la vie est essentiel. La métropole doit conjuguer différents enjeux potentiellement contradictoires : accroitre l’offre de logements accessibles à tous et diversifiée, innovante, (nous y reviendrons) pour correspondre aux besoins des populations, lutter contre le déclin démographique des villes (Meylan était concerné), mais aussi économiser et l’espace et favoriser la qualité de vie des habitants. 
Cette ambition qui cumule des objectifs potentiellement contradictoires nécessite un haut niveau d’exigence et de vigilance. Les remarques préalables d’ Antoine Jammes sur le PLU 2012, ainsi que le résultat des concertations avec les meylanais (qui remettent en question la densité de constructions et la diminution des arbres et espaces verts) en témoignent..

La Métropole doit donc s’engager à veiller - parfois plus que les communes ne l’ont fait ! - à la qualité de vie, et à prendre à son compte dans chaque opération importante de construction de logement, différents enjeux (évoqués dans d’autres chapitres ) tels que :

- La « volonté de favoriser l’implantation des fonctions de proximité” pour que l’habitat soit viable et de qualité « (telles que commerces, écoles, crèches…”(cf p 25 du PADD et p 4 de l’annexe de la délibération centralité de proximité), et « la volonté de faciliter les déplacements à pied ou à vélo au sein de ces centralités ».
Pour que cette volonté soit effective, la Métropole doit pouvoir se doter d’une vision stratégique minimale de l’avenir urbanistique des quartier (ou des villages) et veiller à ce qu’une offre cohérente de services publics soit prévue. Ce n’est pas une mince affaire ; sinon, elle échouera à garantir une qualité de vie !

- De même, la Métropole doit veiller à la mise en œuvre de l’objectif de réduction des nuisances sonores et de la pollution de l’air, (par exemple via « des épannelages dans la forme urbaine , ou en évitant « l’effet canyon défavorable à la dispersion des polluants », ou encore en rendant effectif « le recul du bâti par rapport aux nuisances » (chapitres environnement et santé).
Elle doit aussi augmenter les espaces naturels et agricoles ( p76, p79 et p80).

- et, enfin, pour que la transition énergétique en même temps que la réduction des pollutions soit effective, la Métropole doit « développer la production d’énergie renouvelables » dans les programmes neufs ou réhabilités ( p73, et p7 de l’annexe à la delibération) y compris en matière de chauffage urbain si l’on veut être cohérent et non aller chercher plus de déchets à brûler en dehors de la Métropole…
Le PADD aborde la question du logement- sans doute pour ne pas être redondant, avec des expressions dans d’autres chapitres - de manière plutot quantitative (loi SRU, logements manquants …). Mais ce faisant, il risque de « rater »les enjeux d’aménagement qui se posent inéviitablement lorsque on a affaire à un nombre important de construction comme c’est le cas à Meylan (mutation de zones économiques en zones urbanisées sans reflexion d’ensemble). C’est pourquoi nous proposons un certains nombre d’amendements.
- Un autre enjeu de l’habitat est de proposer une offre sociale suffisamment variée et innovante pour correspondre aux besoins importants : logement à destination de jeunes étudiants ou travailleurs, de personnes âgées, logement intergenerationnel,… Si la commune s’engage sur ces sujets, elle reste encore peu sensible au logement participatif, à la colocation accompagnée, à la production de logements modulables (citée p 65 du PADD) qui correspondent à des attentes de nos concitoyens …Où est l’innovation dans les projets neufs ?

Mais plus encore, c’est l’offre de logements accessibles qui fait défaut. Il existe encore de personnes - des jeunes notamment - qui dorment dans leur voiture faute de pouvoir payer un loyer.

La priorité n°1 pour Meylan comme pour les communes déficitaires est donc la construction de Logement Locatif social pour atteindre durablement si possible les objectifs fixés par la loi. En disant cela je fait référence aux LLS remis dans le secteur privé au bout de 15 ans (Chemin des sources …). 7

L’objectif de solidarité métropolitain exige de construire plus de logements accessibles, plus de logement social, mais pas de bétonner : passer à 35 % de logements sociaux dans les opérations, à partir de 4 ou 3 ? logements au lieu de dix (ce que ne fait pas la commune) permet de réduire notre retard en logements sociaux plus vite que si l’on en reste à 25%. Meylan a engagé récemment un millier de constructions sur Inovallée, Granier- Malacher Nord, et engagera encore un millier sur Vercors -Verdun. C’est beaucoup. L’enjeu est bien aujourd’hui de restaurer la qualité de vie et de veiller aux services, et espaces publics nature arborés.

Ces logements sociaux doivent être répartis dans les territoires, y compris au sein des différents quartiers,y compris dans les quartiers pavillonnaires (Charlaix – Haut-Meylan), tout en respectant la forme urbaine et à proximité suffisante des services et des transports, notamment la desserte de Charlaix-Maupertuis par le C1). Il ne faut pas supprimer l’arret Maupertuis, mais faire le tronçon de 200 m vers le gumnase.

Offrir du logement abordable de qualité, c’est aussi réinvestir le bâti existant (p 63-64) – Rénovation des batiments cf « MurMur2 » ._ La problèmatique est particulièrement importante dans les quartiers politique de la ville.

b). Les quartiers politique de la ville (QPV).

Ce point ne concerne pas Meylan, mais rien n’empèche la commune d’avoir un point de vue. Dans ces quartiers PV, le PADD prend en compte les enjeux d’offre suffisante d’équipements et services (contrairement au chapitre concernant la construction de logements c’est pourquoi je pense qu’il faut aussi noter ce point pour les quartiers hors pv).

Par contre, le PADD n’évoque pas la question de l’Economie dans les QPV.
C’est pourquoi, sachant que dans ces quartiers la densité d’activité marchande est au moins deux fois inférieure à celle des unités urbaines, sans parler de l’artisanat, je propose (en accord avec le CNV) que le PADD prévoit l’implantation (ou l’offre) de locaux économiques diversifiés : pépinières d’entreprises, activité tertiaires et activités productives, artisanat, ainsi que l’éligibilité de l’artisanat aux exonérations ou réductions de TFPB, et le décloisonnement de la distinction « locaux à usage habitation/ locaux à usage commercial ».L’économie est un enjeu prioritaire de la la « Loi Lamy » sur la Politique de la Ville.

2.6/ Environnement & Cadre de Vie – pour une métropole durable et agréable à vivre

[nota : fait reference à l’esprit de l’ article L212-1 alinea 3 du code de l’urbanisme :

Il s’agit de prendre en compte dans les orientations d’urbanisme l’anticipation et l’adaptation au réchauffement climatique sous ses aspects energétiques : lutte contre les GES, rafraichissement via la végétalisation, faunistiques (y compris moustiques), floristiques et de biodiversité, paysager, mais aussi de lutter contre les pollutions ( y compris liée aux déchets).

Ainsi, p 72 concernant les déchets, il est proposé la mise en place de bacs de compost : il ne faudrait pas le limiter aux logements neufs ! A noter : l’ enjeu est aussi de moins brûler de déchets et de les réduire, de ne pas aller en chercher trop loin, et d’augmenter la part de combustibles renouvelables dans le chauffage urbain.
Le réchauffement climatique a une influence sur l’évolution des moustiques : les prendre en compte dans l’aménagement des espaces (entretien des espaces verts, curage cours d’eau….) et la construction d’immeubles (pb des toits terrasses, terrasses sur plots….)

p 75-78 Inclure la nature dans la ville

Si le paysage et les trames vertes et bleues figurent dans le PADD comme des richesses à préserver et conforter, il est à noter que les habitants de Meylan tirent un bilan très négatif des opérations urbanistiques en cours qui ont mis à mal les haies et les alignements d’arbres. Le déclassement d’arbres et d’EBC, le refus de construire en retrait des voiries ont réduit la proportion de nature et d’ arbres en ville à Meylan, avenues de Verdun, des Sept Laux, du Granier, du Taillefer, et du vieux chène. Il est important de corriger ce qui peut l’être encore sur Malacher nord et dans INOVALLEE, de requalifier les ex-trames vertes locales, et de favoriser également les cheminements piétons cycle et les espaces verts de rencontre, proposition rejetée par l’executif à l’époque. Ces deux objectifs correspondent du reste aux objectifs du PADD de la Métro, ( page 74 et 75.
Trame vertes et bleues :
Le PADD propose de » renforcer les continuités entre les différents composants de la trame : Cette trame s’appuiera sur les parcs, jardins, arbres d’alignement, végétalisation des voiries »… Cet objectif que nous partageons permettrait de mailler ou completer les trames existantes ds les quartiers et qui sont nombreuses à Meylan. Certains unions de quartier ont d’ailleurs travaillé sur la question.
Une mention particulière pour le lac de la taillat et sa plaine agricole :
Le lac, espace naturel sensible de qualité pourrait être mieux raccordé à la ville par des cheminements doux et des continuités vertes , et la biodiversité pourrait être renforcée dans la plaine agricole qui le borde : ce n’est pas incompatible.**

Limiter l’exposition des populations aux nuisances pour préserver la santé :(p79)

En matière d’urbanisme, il s’agit surtout d’éloigner suffisamment les constructions habitées des sources de nuisances : routes et autoroutes, incinérateurs, lignes à hautes tensions …pour réduire l’exposition au bruit, aux pollutions de l’air…ET de mettre en place des compensations pour les constructions existantes.
A Meylan, récemment , les constructions dans INOVALLEE ont dépassé les limites (en vigueur dans le passé) qui éloignaient les habitations des nuisances routières : ainsi, les programmes le long des carrefour de circulation , avenue du taillefer/ Granier ou Taillefer Vieux chène tels que l’Oodyssée subissent une exposition aux nuisances inédite. Il conviendrait de mettre en place des compensations.

Ne l’oublions pas, en dehors de murs anti- bruit, la qualité de l’air béneficie d’un allié précieux : l’arbre. Les arbres contribuent à la dépollution de l’air : non seulement du C02, mais aussi d’autres polluants typiques des atmosphères urbaines comme les particules de métaux lourds, les suies issues de combustions, les poussières issues d’activités industrielle, ou les polluants gazeux . Ces polluants, mélangés au C02, entrent ds l’épaisseur des tissus de la feuille, et sont stockés durablement dans la matière de l’arbre.
Les arbres remplissent de multiples fonctions : paysagères, rafraichissantes, dépolluantes…

Pour réduire l’exposition aux risques dans Les zones d’habitations trop proches des sources de nuisances il conviendrait de :
- Requalifier et réarborer les voiries structurantes polluées desservant à la fois des zones économiques importantes et des habitations nombreuses ( ex Taillefer Granier-Vercors-Verdun à Meylan). Le PADD prévoit de requalifier Verdun mais oublie Taillefer (accès à la rocade) et Granier –Vercors (liaison Verdun-Taillefer).
- Ne pas construire à proximité du Carrefour de la caronnerie, au débouche de l’autoroute, de la rocade, et de l’avenue de Verdun, ni à proximité de l’incinérateur. Ne pas y placer de terrain de sport d’extérieur.

3/ Concertation pour l’élaboration du PLUi

Au delà du vote du PADD dont les objectifs généraux restent louables mais peu précis, il importe que la commune organise la concertation sur le Volet Meylanais du PLUI , et son règlement. Ma question envoyée pour ce Conseil municipal porte sur les modalités et le calendrier de cette concertation du volet meylanais du PLUI : quand et comment les meylanais seront – ils associés, sachant que le calendrier prévu est serré ?
Pour travailler efficacement, nous demandons -outre les éléments évoqués dans notre intervention sur le PADD- à connaître les informations ou décisions prises sur les sujets suivants :
- l’articulation de cette concertation sur le PADD menée par la Métro avec celle prévue sur le projet de Ville mené par la commune de Meylan

− le rendu des études urbanistiques concernant le besoin en services (écoles crèches) des 5000 à 6000 futurs habitants de la zone située entre le Sud de l’avenue du Granier (Malacher Nord 1000 logements) et le Nord de l’avenue du Vercors ( PLM, les Sources, terrain Nord de la faculté de pharmacie : 1000 logements également)

− l’évolution des moyens de transports et dessertes (le devenir notamment de la ligne C1 , et sa prolongation vers Montbonnot, que devient la desserte du quartier de charlaix maupertuis, qu’il faut à notre avis maintenir) ?
 :
- la décision officielle de faire classer en zone non constructible le terrain de l’ex piscine des ayguinards,
- et l’espace naturel du sud de la faculté de pharmacie

− inscrirez vous- et comment - la décision de construction à nouveau en retrait des voiries afin de ménager à la fois la santé des riverains et le paysage ?

C. Proposition d’amendements

- de la note de synthèse liée à la délibération :

p7 Dernier paragraphe, après « Favoriser l’installation de nouveaux habitants : cela passe par un le developpement de parc de logement , tant du point de vue quantitatif que qualitatif, répondant aux besoins de tous les habitants sur le territoire »,
Rajouter :
En veillant à la présence de fonctions et services de proximité dans les nouveaux quartiers ainsi qu’aux axes de circulation piétons-cycles.
NDLR Explication : en effet, l’urbanisation de Meylan, qui est rendue possible par le PLU de 2012, est massive : + 2000 logements prévus pour une ville d’à peine 18 000 habitants, qui dans l’avenir devrait donc gagner 4 à 5000 habitants. Or, elle s’effectue sans vision d’ensemble, à la parcelle, sans tenir compte des besoins en services, et au rebours des pratiques antérieures qui ménageaient le cadre de vie (espaces Verts communs, construction en retrait des voiries). Ce qui concerne Meylan vaut pour toute urbanisation importante, voir massive, telle qu’ici (Renouvellement urbain par mutation de zone économique)

P7 4ème paragraphe concernant les 10 quartiers de la politique de la Ville : après il s’agira….« et d’y ameliorer le cadre de vie des habitants », rajouter « ainsi que l’offre de locaux économiques diversifiés ».
— Proposition d’amendements au PADD.

Les éléments en caractères gras correspondent aux ajouts à faire au document PADD.

p. 26 : requalification urbaine de l’avenue de Verdun... et des avenues Vercors-Granier

p. 40 : conforter l’offre d’espaces dédiés (…) dans le cœur métropolitain, ouvert aux habitants en soirée et le week-end avec un dispositif d’accompagnement à définir pour lutter contre la fracture numérique.

p. 48 : § A_conforter les espaces agricoles stratégiques de plaine et de coteau
Exposé des motifs :
Entre 2005 et 2015, les espaces agricoles ont diminué de 567 hectares tandis que les espaces urbanisé ont augmenté de 465 hectares. Afin d’enrayer cette déprise, la Métro met en place des outils de reprise, dont des espaces agricoles intercommunaux, des fermes communales , comme à Montbonnot.

Amendement : rajouter dans les outils opérationnels cités : la création de zones agricoles intercommunales permettant intervention directe de la Métro.

p. 48 : chapitre « conforter les activités agricoles et sylvicoles ». Rajouter un paragarphe F Conforter la biodiversité dans ces espaces agricoles (dont la boucle de la Taillat) et sylvicoles.

p. 57 : rajouter sur le schéma une liaison Grenoble-Grésivaudan circulant sur la RD1090

p. 58 : dans le § E_Atténuer les coupures urbaines ; rajouter la phrase : Il faudra veiller à réintroduire la nature sur les voiries structurantes

P 63 du PADD, colonne de gauche , 2eme paragraphe : Après « amélioration de la qualité de vie globale en milieu urbain » : rajouter Celle ci implique que l’on veille à l’existence de fonctions et services de proximité nécessaires au bon fonctionnement des nouveaux quartiers ainsi qu’aux axes de circulation piétons-cycles.

p 79 : dans le § le long des axes urbains historiques.(..) :

Exposé des motifs :
Certaines voiries “non historiques” sont exposées à de multiples nuisances aux heures de pointe, parce qu’elles sont proches de voies rapides et/ou desservent de nombreuses entreprises et habitations. Pour réduire l’exposition aux risques dans les zones d’habitations trop proches des sources de nuisances le PADD prévoit de requalifier les voiries. Ainsi, il prévoit de requalifier l’avenue de Verdun : ( ex Taillefer Granier-Vercors-Verdun à Meylan). Mais oublie l’avenue du Taillefer qui est pourtant l’accès à la rocade , et les avenue Granier – Vercors qui relient Verdun à l’avenue du Taillefer).
Les arbres contribuent à la dépollution de l’air : non seulement du C02, mais aussi d’autres polluants typiques des atmosphères urbaines comme les particules de métaux lourds, les suies issues de combustions, les poussières issues d’activités industrielle, ou les polluants gazeux . Ces polluants, mélangés au C02, entrent ds l’épaisseur des tissus de la feuille, et sont stockés durablement dans la matière de l’arbre.

Rajouter à la phrase« le long des axes historiques (…) la phrase : Requalifier les voiries structurantes proches des voies rapides et/ou desservant de nombreuses entrerprises et ou habitations, par l’implantations d’arbres aptes à améliorer l’insertion paysagères et à dépolluer l’air.

p. 79 : Qualité de l’air lié au chauffage urbain
Après “privilégier des modes de chauffage performants et à faible émissions de particules fines”, Rajouter : réduire le volume de combustion des déchets urbains et augmenter le volume d’energie renouvelable et peu polluante.


Annexe :
Conseil Municipal du 26 Septembre Marie Odile Novelli, Conseillère municipale écologiste groupe Aimeylan
Monsieur le Maire
Lors du dernier conseil je vous ai interrogé sur la prévision stratégique de la commune concernant les incidences du millier de logements (environ) construits, en cours de construction, ou prévus, en matière de circulation et de services (crèches, écoles notamment). Vos réponses et celles de vos adjoints ont été encourageantes, générales mais ne répondaient pas vraiment à la question qui nous préoccupe. C’est pourquoi je la repose ce soir, de façon recentrée : comment la commune anticipe l’évolution démographique de Meylan dans ses différents quartiers ? - Tout d’abord, comment prend - elle en compte -en terme d’accueil scolaire et petite enfance- l’arrivée, à moyen terme, de ménages plus nombreux que prévus par l’étude de l’agence d’urbanisme de 2015 ? Les hypothèses d’étude de l’ agence d’urbanisme (qui concluait à une faible incidence des constructions) sont de 615 logements entre 2015 et 2022 , et seulement de 266 logements entre 2017 et 2022 . Or, rien que sur l’ex-terrain PLM, 500 logements supplémentaires sont prévus ; par ailleurs, une urbanisation est à prévoir également sur la partie constructible du terrain de la fac de pharmacie (en haut) . On est loin du chiffre annoncé. [Même si les nouveaux propriétaires privés ne sont pas nécessairement de jeunes parents (car les accédants attendent d’avoir les moyens d’acheter), on ne peut pas en dire autant du logement social , qui accueille des familles souvent plus jeunes, et c’est une bonne chose compte tenu du vieillissement de Meylan.. ]. Où les enfants des futurs habitants des logements prévus ou en cours (dans l’ensemble concentrés entre l’avenue du Vercors - Granier et l’avenue de Verdun) seront ils accueillis en crèche ? Où seront ils scolarisés ? L’école maternelle et primaire est par nature une école de proximité. Pourrez vous le maintenir ? Les crèches Béalières Buclos Mi Plaine suffiront elles ? - Par ailleurs , Meylan a une politique envers ses personnes âgées ; mais qui ne prend pas en consécration l’évolution démographique par quartier. Or, tous ne sont pas adaptés à la diminution de la mobilité : aux bealières par exemple, il n’existe pas de foyers logements ou de logements adaptés pour les personnes âgées, - certaines personnes en font la demande. La commune -qui va supprimer des mini crèches aux Béalières - peut -elle imaginer la création de résidences sociales seniors ?
Cordialement,