Communiqué de MO. NOVELLI : Remaniement ministériel
Le remaniement ? Fruit de stratégies électorales plus que d’orientations politiques, il montre le peu d’intérêt porté par le patron de l’ Elysée aux questions du logement et aux questions environnementales.
Communiqué du Mercredi 24 Juin 2009
Remaniement ministériel :
fruit de stratégies électorales plus que d’orientations politiques, il montre le peu d’intérêt porté par le patron de l’ Elysée aux questions du logement et aux questions environnementales.
Le remaniement ?
Une question de stratégie : comment expliquer la soudaine présence de deux élus de la région lyonnaise, l’un trésorier du MODEM, l’autre UMP représentant la "diversité " , sinon par l’enjeu des régionales l’an prochain ? Comment expliquer aussi la nomination de Fréderic Mitérrand ?
Quand au logement, il s’agit d’une question aujourd’hui tellement secondaire que le gouvernement ne fait plus semblant : nul ministre du logement désormais, mais un jeune secrétaire d’Etat qui n’ a pas travaillé cette question. Il est vrai que le mal est fait : le gouvernement, qui a noyé le ministère dans une vaste direction improbable, a baissé considérablement et définitivement ses crédits à la pierre ces dernières années. Ainsi, pour le territoire de Rhône-Alpes cette année, l’Etat affiche une augmentation de construction de logements sociaux de + 3700 logements et baisse ses crédits de -1,6 M€.
Le logement , un droit nécessaire à la vie ? Une plaisanterie. Les citoyens le savent, qui ne peuvent plus compter aujourd’hui que sur les associations et sur quelques collectivités locales encore motivées. La région Rhone Alpes en fait partie avec un budget de 81 M€ pour 2009 en matière de politique de la ville, habitat, foncier, soit des crédits multipliés par trois depuis 2004.
L’environnement, enfin, qui devait faire l’objet de changements symboliquement forts, croyait- on, reste finalement en l’ état.
La Région a entériné l’objectif de généralisation de la qualité environnementale dans le logement social neuf avec 10% de la production en 2008, 16% en 2009 et 100% d’ici quelques années.
Bref, le choix des ministres, tout comme le discours de Versaille, montre que l’utilité sociale et environnementale des décisions et de l’argent publics importe peu : comment sinon expliquer le quasi "million" d’euros de dépenses prestigieuses inutiles à Versailles, le tout pour réaffirmer des annonces déjà entendues ?
Marie Odile Novelli
Vice présidente du conseil régional
déléguée aux solidarités, à la politique de la ville
et au logement