Inondations dans le Grésivaudan

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Face à l’aggravation des risques climatiques, il importe de ne plus urbaniser dans les zones d’épanchement des crues des rivières et des torrents...

Communiqué des Verts de Meylan et du Grésivaudan 5-9-05

Inondations de la fin de l’ été 05 dans le Grésivaudan :
Point de vue Vert

Ces inondations, particulièrement pénibles pour les populations, doivent nous mobiliser pour tenter d’éviter de reproduire certaines erreurs du passé.
La ZAC des Cheneviàres à Domène est très loin d’être un cas isolé dans le Grésivaudan : l’urbanisation ces trentes dernières années en zones potentiellement inondables a été intense dans la vallée du Gresivaudan des deux côtes de l’ Isère, et dans les champs d’épandage des torrents tels que le Domenon. L’endiguement des rivières et des torrents est loin d’être une solution miracle : lié le plus souvent à une réduction des lits, il n’empêche pas les débordements en cas de montée brutale des eaux, et provoque un risque de rupture des digues. Or la disparition des terres agricoles ou naturelles dans ces zones ne permet plus d’absorber l’eau et de la retenir.

Voila pourquoi les Verts tiennent à rappeler la nécessité de maintenir des terrains non urbanisés qui puissent servir de "casiers de retention d’eau" en cas de crues : ainsi les Sablons a la Tronche, le Civerain à Meylan (pres du parc de l’ Ile d’amour) et surtout les terrains en amont de l’ Isere prévus dans le scenario 2 ou 4 (scenario FRAPNA) pour l’amenagement des berges de l’ Isère par le SYMBHI.

Cet effort est d’autant plus necessaire que l’ effet de serre, qui provoque une augmentation des températures moyennes de la planete et l’assechement des Zones subtropicales, provoque selon les dernières observations une aggravation des précipitations dans les zones tempérées, notamment les Alpes. La fréquence des fortes precipitations a en effet augmente de 20 a 80% ces dernieres annees (10 a 40% sur la durée du 20eme siecle) :
*voir notamment certaines études Suisses, les travaux du méteorologue et universitaire Andre Berger, **ainsi que les conclusion du projet ACACIA - programme environnement de la commission des communautes européennes.

Pour lutter contre le déreglement climatique,il faut que tous les responsables politiques s’engagent, et prennent de vraies dispositions en matière de politique de l’energie, des transports et de l’agriculture puisque, parmi les causes identifiees de production de gaz à effet de serre, figurent en bonne place les hydrocarbures (essence et diesel des voiture, camions, avions, fioul du chauffage) et le méthane (agriculture).


Marie Odile NOVELLI

Vice Présidente du Conseil Regional (Groupe les Verts)

Presidente des Verts de Meylan

Didier Deplancke,
Porte Parole des Verts du Gresivaudan
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* - Martin Gassner (ecole polytechnique de Lausanne) laboratoire d’energetique industrielle Fac sciences et techniques de l"ingenieur- http://leniwww.epfl.ch/people Show ?record_id=322
- office federal de sante publique, suisse http://www.bag.admin.ch/dienste/medien/2005/f/05052417.htm
** www.smf.asso.fr/conf01_and.html - 2 et http://www.smf.asso.fr/conf01_and.html