Logement : plan grand froid

Le logement d’urgence est une competence d’ Etat. c’est l’ Etat qui est responsable des SDF, des demandeurs d’asile, des gens du voyage.
Meme si beaucoup d’acteurs sont impliques (notamment les associations, l ’ Agglomeration grenobloise, la ville de Grenoble, et meme le Conseil General, et le Conseil Regional, qui aide a l’investissement).

Comment cela se passe t- il ?
l’ Etat est charge de coordonner l’action , puis de faire un bilan.
Voici, communique par la prefecture, le

BILAN DE LA PERIODE HIVERNALE 2004-2005 EN MATIERE
d’HEBERGEMENT DES PERSONNES DEMUNIES

Une reunion s’est tenue a la Prefecture de l’Isere, le 12 avril, avec l’ensemble des
acteurs concernes pour faire le bilan de l’hebergement d’urgence pendant l’hiver.

A- l’hebergement d’urgence : un dispositif adapte aux aleas climatiques

Hors periode hivernale, le departement de l’Isere compte 105 places d’accueil
d’urgence. Le Centre d’Accueil Municipal est au coeur de ce dispositif perenne, avec
55 places. A ce chiffre, s’ajoutent les places d’htel mobilisees a cet effet. Debut
decembre 2004, 550 personnes etaient ainsi hebergees a l’htel , dont 300
personnes issues de la demande d’asile.
Conformement aux instructions de la Ministre deleguee a la lutte contre la
precarite et l’exclusion, un plan hiver a ete mis en place en Isere, en collaboration
avec Meteo France. Ce plan se decline en trois niveaux de mobilisation :
- le niveau 1 "mobilisation hivernale" est mis en oeuvre dans chaque
departement entre le 1er novembre et le 31 mars. Il prevoit la mobilisation de
capacites d’accueil et d’hebergement supplementaires ouvertes en
permanence durant cette periode.
- Le niveau 2 " grand froid" correspond a une situation meteorologique
prevoyant des temperatures negatives le jour et comprises entre -5 et -10
la nuit. Des capacites d’accueil et d’hebergement supplementaires sont
ouvertes. Le niveau 2 a ete declenche en Isere du 20 decembre au 18 mars.
- Le niveau 3 " froid extreme" correspond a des temperatures
exceptionnellement basses (temperatures negatives le jour et inferieures a 10 #
la nuit). Le niveau 3 a ete declenche du 28 au 31 decembre, du 21
janvier au 5 fevrier et du 25 fevrier au 3 mars.
Des places supplementaires d’accueil et d’hebergement ont ete creees, sur
l’ensemble du departement, pour mettre a l’abri toutes les personnes demunies dont
la vie aurait pu etre menacee par le froid. En niveau 1, 83 places sont venues
s’additionner aux places permanentes. En niveau 2, 239 places supplementaires ont
ete mobilisees. Pour le niveau 3, 10 lieux d’hebergement collectif avaient ete
identifies, mais n’ont pas eu a etre utilises.

B l’evolution constante de l’hebergement d’urgence en Isere

l’essentiel de l’activite d’accueil et d’hebergement reste concentre sur le Sud-
Isere avec 70% de l’activite departementale.
Face aux difficultes d’acces au logement, les structures d’accueil et
d’hebergement ont ete amenees a accroitre leurs capacites. Celles-ci sont ainsi
passees de 400 places en 1995 a 1 800 en 2004 (hors places supplementaires
hivernales, residences Sonacotra et Foyers de Jeunes Travailleurs). A ces places
reservees au public dit traditionnel viennent s’ajouter les places destinees aux
demandeurs d’asile, qui sont passees d’une centaine en 1995 a plus de 1 000 en
2004.
Concernant le public issu de la demande d’asile, une stabilisation des arrivees sur
le departement a pu etre constatee.

C Les implications du plan hiver 2004-2005 dans le departement

Le bon deroulement de la periode hivernale necessite une importante
preparation, largement en amont de l’hiver. Ainsi, des le debut de l’ete, les services
de la Direction Departementale des Affaires Sanitaires et Sociales et de la Prefecture
entreprennent des demarches aupres de differents partenaires afin d’obtenir la mise
a disposition de logements susceptibles de convenir pour un hebergement d’urgence
hivernale. Des reunions d’information sont organisees sur les trois secteurs de veille
sociale (Sud-Isere, La Tour-du-Pin et Vienne).
Sont ainsi sollicites les maires du departement, les grandes entreprises privees,
la SNCF, EDF, La Poste.
La gestion des hebergements mis en place a ete assuree par plusieurs
associations : l’AREPI, pour le public ? traditionnel ?, l’Adate et La Releve, pour les
demandeurs d’asile.
Tout au long de l’hiver, le dispositif a ete pilote par un comite de veille, reuni deux
fois par mois sous la presidence de M. le secretaire general adjoint de la Prefecture,
et regroupant l’ensemble des partenaires oeuvrant en faveur de l’urgence sociale.
Pour le Sud-Isere, le Centre d’Accueil Municipal de Grenoble et la plate-forme
d’accueil des demandeurs d’asile ont oriente les personnes qui sollicitaient un
hebergement. Le centre communal d’action sociale de Vienne et celui de Bourgoin-
Jallieu ont ete les pilotes sur leur secteur.
l’accueil 115 de la veille sociale departementale de l’Isere a ete renforce de deux
ecoutants, de fa ?on a assurer une ecoute 24h/24. En niveau 3, une personne a mitemps
a ete mise a disposition du 115 sur la tranche horaire 18h-22h.
Du 1er novembre 2004 au 15 mars 2005, 4 500 appels ont ete enregistres par le
115, soit une augmentation de 1/3 par rapport aux appels observes sur la meme
periode l’an passe.
Sur l’agglomeration grenobloise, une dizaine d’associations sont intervenues pour
aller vers les personnes a la rue. Pres de 500 interventions ont ete declenchees, a
l’initiative du 115, sur l’ensemble du departement, pour des personnes en detresse.
Cette organisation et le nombre de logements mobilises ont permis aux
partenaires de l’urgence sociale de repondre au mieux aux besoins des personnes
les plus demunies. Aucun incident grave n’a ete a deplorer. l’implication et le
concours de tous ont fourni une repondre efficace dans le sens de l’interet collectif.
l’ensemble des demandeurs d’asile ayant ete accueillis dans les dispositifs
hivernaux ont ete reloges, essentiellement en centres d’accueil pour demandeurs
d’asile, accueil d’urgence pour demandeurs d’asile, ou dans les structures perennes
des associations chargees de l’accueil hivernal.
Si l’hebergement d’urgence constitue un enjeu crucial au cours de la periode
hivernale, la problematique n’est pas pour autant negligee le reste de l’annee. Ainsi,
le comite departemental hebergement d’urgence continuera a se reunir
mensuellement, sous la presidence du secretaire general adjoint de la Prefecture. Il
abordera toutes les problematiques liees a cette question.
En outre, dans le cadre du plan de cohesion sociale, les capacites d’hebergement
du departement seront accrues. Le prefet a engage les demarches necessaires pour
obtenir la creation de places de centres d’accueil supplementaires en Isere.