CRISES : S’EN SORTIR, AVEC LA TRANSITION ECOLOGIQUE de l’économie

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

[Art. actualisé 2013].Peut on engager la transformation écologique de l’économie ? Peut on encore envisager une synergie gagnante ?

Le scénario de la réconciliation entre l’économie et l’environnement est il possible ? Oui, répond négawatt, et de nombreux écologistes. Mais tel n’est
pas le crédo des sociaux liberaux.

Pour illustrer le fait que les écologistes ont toujours essayé de lier emploi et environnement, il suffit de regarder les anciens et nombreux communiqués des Verts sur la question, ou les propositions de l’actuelle ministre du logement, ou encore -moins politique en apparence- la démarche Négawatt :

Dans le cadre du Débat National sur la Transition Énergétique et par souci de transparence, l’association négaWatt a souhaité depuis plus d’un an rendre public l’ensemble des résultats de son scénario, année après année et de façon dynamique.

lire

Pour autant, nous savons que la question clé est celle des investissements d’avenir.
Sans capacité forte à investir, il est inutile de parler d’avenir.

Dès lors, Peut-on engager la transformation écologique de l’économie ?

Question cruciale, car notre société et notre planète vont mal.
Nous pouvons répondre oui, à certaines conditions :

. Investir dans la transition économique, écologique, sociale pour sortir des difficultés, mais sans creuser la dette(1), en autorisant par ex l’emprunt direct à la banque centrale . (Propositions de la fondation pour la nature et L’Homme).
Il est crucial de créer de l’emploi, car nos jeunes sont en difficulté croissante. Sans compter qu’une augmentation des travailleurs (une baisse du chômage) réglerait notre problème des retraites lire (notamment les analyses économiques sur la situation de la France loin d’être catastrophique).
. Il faudrait également, aborder la question de la réduction du temps de travail en échange d’embauches sans idéologie lire.

. Sortir progressivement du nucléaire car c’est une énergie dangereuse alors que d’autres solutions existent. C’est B. Laponche, physicien nucléaire , qui développe ce point.
[Lire notre communiqué « Mise à niveau » des centrales nucléaires
70 milliards de plus pour une sûreté insuffisante]lire .
(rajouté le 3 Mars 2013) Le cout d’un accident nucléaire en France serait de 430 Milliards d’euros ! On voit combien la transformation energétique de notre pays est indispensable. voir ici .

. Agir localement pour la transition énergétique (cf plus modestement mes propositions ainsi que celle d’ Eric Grasset dans le journal les Antennes).
Evidemment, la question du logement accessible à tous et économe en énergie est cruciale.

. Enfin, effectuer une réforme bancaire et fiscale juste, et mettre fin aux détournements d’argent et aux paradis fiscaux voir ici .
Developper conjointement les monnaies complémentaires et les banques de temps telles que les accorderies ( lire ici .
Développer le Pouvoir d’agir des citoyen(e)s.


(1) Comment financer les investissements de la transition économique, écologique et sociale ?

La proposition très intéressante de la Fondation pour la Nature et l’Homme, est à méditer : (Extraits)

" Nombre de rapports récents (1-voir infra) insistent sur l’importance d’un plan d’investissement massif dans la transition économique, écologique et sociale. Celui-ci constituerait non seulement l’une des composantes clefs pour sortir des difficultés économiques actuelles et enrayer le développement du chômage mais aussi l’une des fondations du nouveau modèle macro-économique nécessaire pour répondre à la problématique d’allocation des ressources, favoriser l’émergence d’une société adaptée aux atouts et contraintes du XXIème siècle.


Les enjeux écologiques économiques et sociaux du plan d’investissements de transition.

Loin du climat de rigueur et d’austérité actuel le plan d’investissement dans la transition permettra aux citoyens de se projeter grâce à des projets qui font sens vers une vision de société plus équitable, moins dépendante. Il s’agira également de donner aux acteurs économiques de la visibilité quant aux infrastructures futures et de leur garantir la possibilité d’y accéder.
Les commandes générées créeront de l’activité, de l’emploi ce qui permettra de sortir des diffi-cultés économiques actuelles. La hausse des recettes fiscales, consécutive au redémarrage économique permettra de réduire les déficits puis d’amorcer le désendettement contribuant ainsi au rééquilibrage des forces entre les Etats et les marchés.
Ce redémarrage économique ne devra cependant pas prendre une forme traditionnelle puis-que les investissements devront conduire à un découplage entre satisfaction des besoins et consommation de ressources naturelles ou émissions polluantes.
Il aura également pour objet de former le maximum de personnes dans les filières d’avenir tout en créant des nombreux emplois. Il permettra, enfin, d’assurer l’accessibilité sociale de la transition afin de construire, sans pénaliser les plus défavorisés, les conditions sociales d’une de- mande de modes de vie durables.

Crise écologique et crise sociale sont intrinsèquement liées

La crise écologique n’est un sujet que pour ses conséquences sociales. C’est bien une planète relativement accueillante pour les êtres humains qu’il s’agit de préserver. Vouloir améliorer les conditions de vie actuelle sans ce soucier d’écologie n’a donc pas de sens. Si on ne corrige pas le tir, les pénuries à venir aggraveront les inégalités et les injustices sociales et contribueront fortement à créer les conditions d’une récession économique majeure mettant en danger notre démocratie. Inversement, la conversion écologique sera rejetée si les inéga lités mondiales ou nationales en restent au niveau indécent actuel.
Nous avons au contraire aujourd’hui l’oppo tunité de changer la donne ne la ratons pas.

L’enjeu est, ainsi, autant économique qu’écologique et social.
En plus des créations d’emploi qu’ils génèrent, les investissements écologiques ont nécessairement une dimension économique et sociale : placer notre pays en situation de s’adapter aux conditions du XXIème siècle, développer une nouvelle économie, économiser les ressources naturelles, c’est réduire notre dépendance au prix des matières premières ; dépendance dont les premiers à pâtir sont les plus démunis.

Ne pas creuser la dette : Redonner à l’Etat son autonomie financière pour mener une politique d’investissement de grande ampleur : permettre l’emprunt à la banque centrale…
Cet aspect du problème est crucial. C’est unproblème Européen ;