COMMUNIQUE LOGEMENT Sept. 2010

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

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Communiqué de presse des écologistes de Rhône-Alpes, lundi 20 Septembre 2010

POLITIQUE DU GOUVERNEMENT POUR LES RICHES : L’HABITAT AUSSI !


Face aux attaques contre le logement social, les écologistes dans les collectivités où ils sont élus, en dépit des reformes fiscales et territoriales imposées par le gouvernement, maintiennent leur intervention financière en faveur d’un habitat accessible à tous avec une facture energétique maitrisée. ll en va de la cohésion sociale déjà fort malmenée dans notre pays.


Dans quelques jours s’ouvrent à Strasbourg le Congrès national des HLM. Ce devrait être un congrès de résistance face aux attaques du gouvernement contre le logement social. En effet :


L’état poursuit sa politique de quasi abandon d’offre de logement social au profit de l’investissement privé, et l’écart s’accroit entre riches et pauvres :


Alorsque la France compte 3,5 millions de mal logés, que le prix de vente et des loyers a doublé en 10 ans, seuls 5% des crédits de la politique nationale du logement sont affectés au logement social, l’essentiel des crédits d’Etat étant consacré à la production de logements privés locatifs (investissements defiscalisés Scellier ou autre). La construction des HLM est aujourd’hui assumée pour l’essentiel par les locataires eux-mêmes (ce que l’on appelle les « fonds propres » des bailleurs) et par les financements des collectivités territoriales.
Or, après avoir ponctionné les crédits des bailleurs sociaux financés par les entreprises (dénommés « 1% ») l’année dernière à hauteur de plusieurs milliards, l’Etat persiste cette année avec le prélèvement de 340 millions d’euros Sur les fonds propres des bailleurs.
De plus, le gouvernement décide pratiquement d’interdire l’investissement des collectivités territoriales dans le logement social : d’une part en étranglant leur finances (la réforme fiscale leur ôte toute marge d’action, par exemple, la Région Rhône-Alpes est contrainte pour 2011 de réduire ses dépenses de -7% environ) et d’autre part en les sommant de ne plus aller Sur les compétences facultatives telles que l’aide au logement pour les régions. Sur ce plan, il a réussi puisque la plupart des départements de Rhone Alpe sont cessé d’aider la construction de logement social classique !
En Rhône Alpes 60 000** personnes sont ainsi sans domicile personnel (hebergés, campings, SDF...).
Le coût croissant de la location plus charges (énergie et fluides) n’est pas compensé : entre 2000 et 2006 l’allocation logement (APL) a augmenté de 6,6%, mais le loyer, lui, a augmenté lui de 20%, auquel il faut rajouter l’energie (plus de de 26,5%, et cela s’aggrave !).


La politique de l’ Etat accentue les inégalités territoriales :
Le gouvernement n’aura plus une approche globale via les anciens plans de cohésion sociale pluriannuels (5 ans), il interviendra en "aides à la pierre" là où les territoires sont les plus "tendus", selon un zonage le plus souvent obsolète.
De plus il négocie les "Conventions d’utilité sociale" bailleurs par bailleurs.
L’application du "DALO" charge la barque des quartiers en difficulté :
Alorsque l’ ANRU avait notamment pour objet une mixité sociale accrue, les publics sans logement, dits "DALO", sont au contraire envoyés dans les quartiers les plus défavorisés là où la mixité sociale est la moins forte. A l’instar des centres fermés où l’on entasse les mineurs délinquants sans modèle pour les "tirer vers le haut", on entasse les gens sans travail dans des quartiers où la meilleure issue au chômage est l’économie souterraine. Ceci signe un désengagement massif de l’ Etat envers les populations les plus fragilisées, au bénéfice de populations riches.



Une autre politique est portée par les écologistes :
Il est temps de changer de politique autour de quatre axes : des crédits à la construction de logements privés avec des prix accessibles pour les bas revenus ; le soutien à des formes d’habitat innovantes correspondant aux nouveaux enjeux de société (logement des publics précaires, jeunes, habitat coopératif ou participatif etc), des moyens pour des constructions et des réhabilitations massives de logements HLM ; la prise en compte d’autres enjeux de développement durable : qualité environnementale et énergétique, densité et qualité urbaine, mixité sociale et fonctionnelle, développement de l’emploi.

Marie Odile Novelli, Vice présidente du Conseil régional Rhône Alpes, déléguée au logement et à la politique la Ville

Emeline Baume porte parole des Verts Rhone -Alpes