Une autre économie est possible

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Il faut partir du constat que la crise est globale : économique, sociale, écologique...Comme la crise financière, la crise écologique est l’échec d’une économie tournée uniquement sur la maximisation du profit à court terme. IL Y A DES PISTES ECOLOGIQUES FACE À LA CRISE ! (Art. 2008 mis à jour 2011)


Notre économie marche sur la tête, on le voit bien.
Un exemple ? Et bien : LA CATASTROPHE nucléaire et sismique de ce mois de Mars 2011 au Japon, envisagée comme une RELANCE de l’économie.
Presse : lire "Tremblement de terre et catastrophe nucléaire, une bénédiction pour l’économie japonaise" (le figaro)
et
lire "La leçon de Tchernobyl n’a pas été apprise »
Svetlana Alexievitch, écrivain bielorusse " (Libération)
et lire aussi démocratie et économie

Dans un autre champ : voir AFP 26 oct. 2011, L’innovation technologique encensée mais redoutée :

les risques des nanotechnologies ( - titane industrialisées comme les autres sans autorisations de mise sur le marché)
lire
Pourtant, des solutions existent !

voir aussi "Sainte croisssance" ? par Pierre Larrouturrou
Ou taxer la finance
et
monnaies locales

(texte du 12/10/08 complété le 27/10/10 et le 20.03.11)
(photo Zin)

Crise économique financière et économique : quel regard écologiste ?

Il ne faudrait pas, dans la crise financière , oublier que notre 1er captital, vital, est celui les ressources naturelles, et que par ailleurs les enjeux sociaux sont essentiels.
A quoi servirait une croissance économique (au sens restrictif du terme : croissance du PIB) sans croissance de la qualité de vie ?
Dans un hebdo grenoblois gratuit, j’avais récemment (et brièvement) exprimé l’idée que mettre en oeuvre le "facteur 4" (diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre) necessitait , outre certaines formes de régulations une éducation à la consommation ;
mais que celle ci " n’était possible que si nous arrivions à sécuriser socialement les gens : les revenus, le chômage, la pauvreté".

Je persiste : il faut faire les deux !

POUR AGIR IL NOUS FAUT D’ABORD APPRÉCIER QUE CETTE CRISE EST GLOBALE : ECOLOGIQUE, ÉCONOMIQUE, SOCIALE...

Tandis que nous assistons à une croissance effrénée des émissions mondiales de CO2 *(+ 3,5% par an depuis 2005, 4 fois plus que de 1990 à 2000), la" croissance "nous rend de plus en plus pauvre...
*(*lire "Climat : la bombe à retardement du méthane est enclenchée)

Paradoxe ?

Non, car cette crise du capitalisme n’est pas une banale crise financière avec des incidences (cycliques) économiques. Elle est une conséquence du modèle de développement que nous avons choisi.
Aujourdhui, le Marché financier ( en d’autres termes le volume d’échanges de papier virtuel, comme le dit le député Vert Yves Cochet ) est plus de 20 fois supérieur aux échanges de l’économie réelle !

A ce stade, le lien entre le crédit (sur lequel repose le capitalisme) et les ressources naturelles ainsi que capital humain, est dénoué...

La croissance de l’économie réelle peut elle être assez forte pour rattraper la croissance de la dette ?
Non.
D’abord, la croissance de l’économie réelle est fortement contrainte par la raréfaction des ressources naturelles .
Ensuite, le pouvoir d’achat des salariés n’incite pas à la consommation, sauf par le biais de crédits qui gonflent la dette.
En 20 ans, le portefeuille CAC 40 a vu son pouvoir d’achat progresser de 120 %, pendant que celui des salaires (à temps plein) peinait à atteindre les 15 % et que celui du RMI faisait pratiquement du sur-place.
POUR QUE LE CAC 40 ENREGISTRE LA MEME PROGRESSION QUE LES SALAIRES SUR CETTE PERIODE, IL FAUDRAIT QU’IL PLONGE DEMAIN SOUS LES 1600 POINTS.
*voir Jean Gadrey

Sans commentaires...

Les couts de la croissance sont désormais supérieurs à ses bénéfices.
Les possibilités d’accumulation réelle du système ont atteint leurs limites.

Nos actions devraient avoir pour triple objectif

1° ) de remettre la finance à sa place : servir d’intermédiaire entre préteurs et emprunteurs et réajuster économie réelle et monnaie ,
2°) de réduire la précarité et les inégalités de revenu,
3°) enfin, de décroître l’empreinte écologique des pays de l’OCDE, notamment en relocalisant l’économie,et en en favorisant les innovations d’avenir ( emplois dans l’économie immatérielle, mais aussi dans l’environnement et le social, comme l’évoque le récent rapport conjoint de l’ OIT et du PNUE).

Comment agir sur tous ces plans ?

Pour lancer la réflexion, voici 5 articles de fond , à cogiter... Bonne lecture !

1° ) Des clés pour comprendre la crise

*http://alternatives-economiques.fr/ et *Comment est - on arrivé là

2° )
*"Le souhaitable est possible : les quatre pistes de l’écologie politique"

par Daniel Cohn-Bendit, coprésident du groupe des Verts au Parlement européen, Pascal Canfin, responsable de la Commission économique des Verts, et Philippe Lamberts, coprésident du Parti vert européen.

3°) *la fin du capitalisme, Vraiment ? par jean ZIN

4°) Lire "SAUVER LA PLANETE COMME L’ON SAUVE LA FINANCE " de Denis Baupin et Pascal canfin

5°) Lire LA TRIBUNE DU
20 Aout 08 parue dans Les Echos Intitulée "INVENTONS LA CIVILISATION POST-PETROLE ET SOLIDAIRE"

cette tribune est signée par :

Par DENIS BAUPIN, maire adjoint de Paris, MARIE BLANDIN, sénatrice, YVES COCHET, député, MIREILLE FERRI, vice présidente région Ile de France, MARIE ANNE ISLER BEGUIN, députée européenne, ALAIN LIPIETZ, député européen, NOËL MAMERE, député, JACQUES MULLER, sénateur, PASCAL CANFIN, responsable de la commission Economie des Verts.

(dessin terra nova)

Lire aussi le point de vue d’Alain Rousset , président du conseil régional d’aquitaine et de l’association des régions de France, qui plaide pour une réforme en profondeur et une destination utile de l’épargne des ménages  :
la reserve - supérieure à celle des pays de l’OCDE (dit il) de l’épargne française (notamment l’assurance vie) doit être utile , et béneéicier à la recherche et l’innovation, notamment en faveur de l’environnement, au lieu d’engloutir ces fonds dans le financement de la dette l’évasion fiscale , la spéculation immobiliaire, et les cadeaux fiscaux qui n’ont aucune retombée économique !. ..
On peut le suivre aussi sur la nécessité d’organiser l’intelligence collective (université-recherche entreprise) à la bonne échelle, qui est celle des régions.
Par contre on regrettera qu’il ne mentionne pas l’ardente obligation d’assurer le droit à un logement...

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