Lycee Mounier : actu 22.10 et communiqué du président JJ.Qyeyranne

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Voici le communiqué du président de la région , et Les derniers evènements à la région

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LE LYCEE MOUNIER A LA REGION :


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1. 21 Octobre 2010, Une délégation des Mouniers, élèves et CA, s’est invitée à la région pour la session.
Après avoir accueilli les conseillers régionaux par des tracts, le CA avec quelques élèves a rencontré les élus en charge du dossier et l’administration sans que cela ne lève d’abord son inquiétude.
En session le rapport sur les lycées a été l’occasion pour le groupe des Verts-EE, avec la répresentante au CA Gwendoline Delbos.C , d’exprimer en séance -notamment- la nécessité de travailler sur la rentrée 2011 et la reconstruction du lycée sur site. Le président a du coup pu confirmer en séance publique le lancement d’un groupe de travail pour la reconstruction du lycée sur site. Une étude de faisabilité technique sera lancée. C’est ce point qui inquiète fort les "Mouniers" : ce qui depuis le début fait débat, c’est l’interprétation de l’étude technique qui n’est pas vraiment claire : (obligation et date de la fermeture ?). L’étude technique focalise les débats car de son interprétation dépend aussi la capacité à faire la rentrée 2011 sur le site Mounier (Emmanuel Mounier, philosophe existentialiste humaniste et chrétien, au demeurant un beau symbole).
L’enjeu, aujourd’hui, est l’indépendance et le pluralisme de l’étude de faisabilité opérationnelle. La région doit donc remonter tout le déficit de crédibilité sur ce point. Ce ne sera pas simple. Elle doit aussi clairement prendre position pour que l’ouverture à la rentrée 2011 avec lancement de la reconstruction ne soit pas envisagé comme une hypothèse parmi d’autres, mais la priorité. De cette assurance, de cette certitude, dépend la réalité et l’opérationnalité du groupe de travail .
La mise en place du groupe de travail pour la reconstruction est tout de même une avancée essentielle,
qui doit servir de base pour la suite.

2. Le 18 octobre, un communiqué du Président de la région précise :

" Jean-Jack QUEYRANNE, Président de la Région Rhône-Alpes, a reçu ce samedi 16 octobre, pendant plus de 3 heures, une délégation du conseil d’administration du lycée Emmanuel Mounier à la mairie de l’Isle-d’Abeau. A l’issue de cet entretien, Jean-Jack QUEYRANNE a réaffirmé qu’en l’état actuel des rapports d’expertise dont il dispose, il ne pouvait autoriser la poursuite de l’activité du lycée au-delà de l’année scolaire en cours. Le Président du Conseil régional a proposé qu’une nouvelle expertise soit commandée par les services de la Région Rhône-Alpes sur la possibilité d’utiliser les bâtiments D et E pendant la durée que prendrait une reconstruction sur place. Les bâtiments D et E demeurent maintenus sous surveillance permanente comme le préconisent les rapports d’expertise de 2010. Jean-Jack QUEYRANNE a donné connaissance à la délégation de la réponse négative que lui a faite le Président, qu’il avait sollicité pour l’utilisation des locaux de l’IUFM de Grenoble. Le Président de l’Université a indiqué que les enseignements dispensés dans ses locaux n’offraient aucune possibilité afin d’accueillir les élèves du lycée Emmanuel Mounier. Le Président de la Région a annoncé qu’un groupe de projet serait constitué rapidement avec les services du Rectorat, les représentants de la Ville de Grenoble, de la Métro et du Conseil général de l’Isère, les représentants des enseignants, des personnels et des parents d’élèves. Ce groupe de projet sera appelé à travailler sur la base des études qui avaient été réalisées dans la perspective de la restructuration du lycée Emmanuel Mounier. Jean-Jack QUEYRANNE a enfin rappelé que le tènement actuel du lycée Emmanuel Mounier demeurera destiné à un établissement public de formation qui pourra être un lycée d’enseignement général. La Région a d’ailleurs maintenu l’autorisation de programme de 20 millions d’euros. "

Il y a dans ce courrier, au moins deux éléments qui ne permettent pas d’être totalement rassurés quant aux intentions du Président de la Région. D’abord, la nouvelle expertise, commandée par les services de la Région qui devra déterminer "si les bâtiments D et E peuvent être utilisés pendant la reconstruction " in situ, sachant que le Président s’empresse de souligner aussitôt que ces mêmes bâtiments " demeurent maintenus sous surveillance permanente comme le préconisent les rapports d’expertise de 2010″. Aussi, au regard du contexte et des soupçons légitimes qui ont pesé sur cette décision, ne serait-il pas judicieux, puisqu’il faut une expertise, que celle-ci soit indépendante des services de Conseil Régional ? D’autre part, n’y aurait-il aucune alternative à l’utilisation des bâtiments D et E ?

Enfin, on ne se plaindra pas de la création d’un groupe de projet arraché par la forte mobilisation du collectif Mounier. Cependant, là encore, la vigilance est de mise car le courrier indique que « "ce groupe de projet sera appelé à travailler sur la base des études qui avaient été réalisées dans la perspective de la restructuration du lycée Mounier ". Voilà une phrase suffisamment ambigüe pour que chaque partie l’interprète à sa manière. Groupe de projet, expertise, un temps que le rectorat pourra mettre à profit pour engager son projet de redéploiement.

Coté mairie de Grenoble : le maire évolue lentement mais moins vite que le conseil municipal. Un vœu adopté en fin de conseil du 18 octobre par la majorité municipale et les écologistes (le maire étant absent et la droite UMP ayant quitté la séance) avance timidement dans le sens des demandes du collectif Mounier 
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 Pendant les travaux de reconstruction, nous devons trouver les moyens de maintenir l’unité du lycée Mounier pour la réussite des élèves de ce lycée et la cohérence de l’équipe pédagogique. Dans ce contexte, le Conseil Municipal de Grenoble réuni le 18 octobre 2010 demande que le Conseil régional et le groupe de travail, étudient en priorité la reconstruction, sur site ou à proximité, d’un nouveau lycée »