Les négociations de CANCUN peuvent - elles aboutir ?

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Climat, le Débat qui fait clivage


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HUMEUR "PRÉ - CANCUN" :
CLIMAT, LE DEBAT QUI FAIT CLIVAGE

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Au PS,le délégué à l’Environnement
vient de démissionner.
Aucun lien avec les négociations de Cancun à la fin de l’année ? Voir ...

Xavier Bouziat, secrétaire de la section Loire Divatte de la fédération socialiste de Loire-Atlantique, délégué fédéral à l’environnement, a annoncé, ce lundi matin, sa démission. Après 25 ans au PS, il rejoint Europe Ecologie. « Animateur du pôle écologique au sein du PS, j’aurais souhaité voir mettre les questions écologiques et environnementales au coeur de son projet politique. Ce qui n’est pas le cas », affirme Xavier Bouziat, qui regrette aussi « le manque de transparence » de la fédération sur le dossier du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

L’aéroport est un enjeu écologique, et une pomme de discorde entre Verts et PS à double titre :
climatique et énergétique, d’abord : les Verts denoncent la course au toujours plus et la concurrence entre aeroports, la destruction des terres agricoles, l’absence de vision globale sur la complémentarité des transports, et les émissions de GES.
Enjeux financier, ensuite : à l’heure où l’argent est rare, l’utilité sociale et écologique de la dépense publique est un cheval de bataille pour les Verts et Europe Ecologie qui estiment que les collectivités ont mieux à faire avec la crise sociale ét ecologique.

Oui mais voilà, il est toujours aussi difficile d’obtenir un vrai débat sur ces questions de grosses infrastructures onéreuses et pas toujours efficaces  : A Grenoble, la pomme de discorde portait notamment sur un fameux tunnel improbable, voulu par la droite et la gauche, mais dont la commission d’enquète a montré l’ineptie et l’inefficacité.
Mais il n’est pas facile de renoncer au toujours plus, même à prix d’or.
Pas étonnant que les actions concrètes pour reduire les GES (Emissions de Gaz à effet de Serre) soient si difficiles à obtenir au plan international !

Bon : alors Cancun va - -il aboutir ?
Ca serait inespéré. Mais quelques progrès sont possibles :

Ultimes pourparlers avant cancun : (d’après le journal Le Monde)

La Chine s’est engagée à réduire son " intensité énergétique " - c’est-à-dire les émissions de CO2 produites par unité de produit intérieur brut (PIB) - d’au moins 40 % d’ici à 2020 par rapport à 2005, avec un objectif intermédiaire de réduction de 20 % d’ici à la fin de cette année, qu’elle semble avoir peine à atteindre, comme l’indiquent les fermetures en série des usines trop gourmandes en énergie décidées par le gouvernement ces dernières semaines. " L’objectif que nous nous sommes fixé pour 2020 requiert de notre part un effort considérable ", a réaffirmé le négociateur, écartant implicitement la possibilité pour la Chine de se fixer un objectif de réduction absolue de ses émissions de gaz à effet de serre.
Si la Chine est prête à des efforts - dont témoignent les investissements massifs qu’elle réalise dans les énergies renouvelables -, elle n’est toujours pas disposée à figer ces engagements dans un traité international qui lui serait opposable par la communauté internationale. " Rendre ces engagements contraignants en droit international pourrait mettre en danger la croissance, explique William Chandler, spécialiste du climat au sein de la Fondation Carnegie. Elle ne le fera que si, en retour, elle obtient des concessions des pays industrialisés, telles que des réductions d’émissions plus importantes de la part des Etats-Unis. " En revanche, Pékin prévoit d’inscrire ses efforts de lutte contre le réchauffement climatique dans son douzième plan quinquennal (2011-2015), actuellement en préparation et qui, plus qu’aucun accord international, déterminera ses priorités jusqu’en 2015.