Tchernobyl, 24 ans déjà : mettre fin à l’Accord AIEA/OMS

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

24 ans après la catastrophe nucléaire et ses conséquences que certaines autorités tentent toujours de minimiser, il faut dénoncer l’accord qui lie depuis 1959 l’Organisation mondiale de la santé et l’Agence Internationale de l’ Energie, agence dont le but reconnu est la promotion commerciale de l’atome civil et certainement pas la santé publique. Un mélange des genres en soi scandaleux. Je vous propose de signer la pétition : OMS : 50 ans de soumission à l’Agence Internationale de l’ Energie


Tchernobyl il y 24 ans : mettre fin à l’Accord AIEA/OMS

Ce matin, sur France culture, l’émission " Terre à terre " effectuait un reportage sur les "vigies", militants postés depuis 3 ans chaque jour à tour de rôle devant l’ OMS, pour dénoncer l’accord qui lie depuis 1959 l’Organisation mondiale de la santé et l’Agence Internationale de l’ Energie, agence dont le but reconnu est la promotion commerciale de l’atome civil et certainement pas la santé publique.
Cette confusion est grave, car l’ OMS jouit d’une forme de crédibilité scientifique importante et donc, elle est susceptible de contribuer de façon importante à la désinformation.
Cette collusion contraire à l’éthique est en soi scandaleuse.

L’enjeu essentiel est la situation actuelle des personnes victimes des conséquences de Thernobyl, mais il impacte aussi les choix stratégiques à faire en matière d’energie.

ACCORD OMS/AIEA
OMS : 50 ans de soumission à l’Agence Internationale de l’ Energie

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est garante de la santé des populations dans le monde et fait autorité auprès des États. Elle doit, conformément à sa Constitution, être indépendante de tout intérêt commercial.

Les affaires successives de l’amiante et du tabac, auxquelles s’ajoutent actuellement les problèmes posés par les pesticides, les polychlorobiphényls ou PCB (...) montrent que l’OMS peut être entravée dans sa mission par des lobbies infiltrés. Ce sont là accidents susceptibles de se produire dans toute institution.

Avec l’accord entre l’OMS et l’AIEA (Agence Internationale pour l’Énergie Atomique), signé le 28 mai 1959, (Rés.WHA 12-40), l’Organisation Mondiale de la Santé s’est liée à une agence dont le but reconnu est la promotion commerciale de l’atome civil.

Or, cet accord exige que " chaque fois que l’une des parties se propose d’entreprendre un programme ou une activité dans un domaine qui présente ou peut présenter un intérêt majeur pour l’autre partie, la premiêre consulte la seconde en vue de régler la question d’un commun accord " (article I §3). L’article III prévoit de " prendre certaines mesures restrictives pour sauvegarder le caractère confidentiel de certains documents " .

L’OMS a mis 5 ans avant de venir sur les lieux, laissant le champ libre à l’AIEA. En novembre 1995, l’OMS a réuni une conférence internationale sur les suites de Tchernobyl. Beaucoup de témoignages se sont révélés inquiétants : les actes de cette conférence n’ont toujours pas été publiés (2). Six mois plus tard, l’AIEA convoque une autre conférence à Vienne (avril 1996), qui donne ce bilan officiel de la catastrophe, que l’OMS ne remet pas en cause : 32 morts, 200 irradiés, 2000 cancers de la thyroïde chez les enfants ! Ces chiffres, révisés à la hausse le 5 septembre 2005 (une cinquantaine de morts, 400 irradiés, 4000 cancers)

Il suffit pour s’en convaincre de confronter ce bilan avec ce que rapporte l’Ambassade d’Ukraine en France, le 25 avril 2005, concernant ce seul pays : " 3,5 millions d’habitants dont 1,3 millions d’enfants ont été fortement irradiés en 1986. 2.646.106 citoyens sont considérés comme victimes, en janvier 2005. Parmi ceux qui vivent encore dans les régions contaminées par des retombées radioactives, 84.7% sont malades. En 2004, 94% des liquidateurs étaient malades. Chaque année la proportion des malades augmente " .


OMS : 50 ans de soumission à l’Agence Internationale de l’ Energie

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Conséquences tchernobyl wikipédia:cliquer

Les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl, à la fois sur la santé des populations et l’intégrité de l’environnement, sont par ordre d’importance et chronologiques d’abord dues à l’iode, puis au césium 137, mais de nombreux autres radionucléides ont été émis par le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Les modèles utilisés pour étudier la catastrophe sont en partie ceux des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, mais se basent surtout sur des quantités importantes de données accumulées lors des premiers scanners ou radiographies (avant cette période on irradiait beaucoup plus surtout les médecins). Ces modèles sont essentiellement ceux d’irradiation externe. Ils s’appliquent mal à une irradiation interne, chronique, due à l’ingestion d’aliments contaminés par des radionucléides (iode dans un premier temps, puis césium surtout par la suite) sur laquelle les scientifiques continuent de s’interroger sans résultats définitifs jusqu’à présent, sauf en matière de cancer de la thyroïde. L’évaluation du nombre de décès survenus et encore à venir imputables à la catastrophe est donc l’objet de nombreuses controverses opposant essentiellement l’AIEA et l’OMS à des ONG comme Greenpeace et plusieurs chercheurs indépendants, les chiffres avancés variant de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de morts.

Lecture

La descente aux enfers du professeur Youri Bandajevsky
AuteurMaryvonne David-Jougneau

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