Les résultats de l’écologie aux électionsx

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Je complète cette rubrique avec les dernières elections de 2009 : Carton plein d’europe ecologie ! //Aux elections locales (2008) L’écologie politique se conforte, mais n’obtient pas de résultats à la hauteur des enjeux. Et la situation dans l’agglomération Grenobloise est paradoxale...(à suivre)

I.Carton plein d’Europe ecologie:je renvoie aux articles suivants

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II. Voici les 2 nouveaux élus Ecologistes de la Ville : Eric Cheminot, ingénieur (transfert de technologies), 35 ans, et moi même ..

voir le nouveau site des 2 élus de Meylan

"Nous avons reçu notre planète en partage,
nous devons la rendre en héritage."

écrit Yves paccalet.
Objectif suprême. Trop noble cependant pour constituer un objectif éléctoral ! L’écologie politique est confortée, mais n’obtient pas de résultats à la hauteur des enjeux.
Les Verts se sont structutés, à partir du mouvement associatif, il y a 24 ans, mais l’écologie politique est née il y a presque 40 ans déjà !

"Déjà en 68 (...), nous voulions la démocratie, l’écologie et le partage !" écrit Yves Paccalet dans issue de secours (Arthaud, 2007).
"Aucune de nos idées n’ a gagné...
Nous voulions la démocratie, l’amour libre, l’écologie, la tolérance et le partage.
Nos adversaires étaient militaristes, puritains, productivistes et possessifs."
Et encore :"
C’est bien parce que nos utopies généreuses ont été ratatinées que l’humanité en est arrivé à ce point de malheur où elle s’afflige.
Si l’esprit de 68 avait vaincu, nous aurions depuis belle lurette engagé la croissance zéro sur la terre, la décroissance chez les riches ; organisé le partage ; opté pour l’agriculture biologique "
etc (Y. Paccalet, op cité).
C’est vrai, nous étions écologistes et "tiers mondistes" ! Nous remettions en cause la société de consommation. Nous ne voulions pas "perdre notre vie à la gagner". Et en dépit des contreverités assénées par la "plume " de Nicolas Sarkozi, nous pensions que l’argent ne fait pas le bonheur . Nous étions, naturellement, pour une société "sobre".

je suis gagnée, moi aussi, par une forme de pessimisme . Nous ne prendrons pas les mesures qui s’imposent. Trop de lobbies, trop d’intérets personnels. Une classe politique définitivement installée...A laquelle, visiblement, les français ont décidé de continuer à faire confiance.

L’homme n’est par nature ni bon ni vertueux. Et puis, s’engager vraiment dans un contre - modele local, cela suppose des moyens, dont le plus capital d’entre eux, le temps : il faut être retraité, pour s’engager concrètement dans la décroissance et le partage ! resera - t- il assez d’ex- soixante - huitards généreux et utopistes pour contrecarrer cette catastrophe annoncée ? Ma génération a encore du mal à imaginer qu’il serait impossible d’agir sur le cours des choses...Ce serait la pirer des défaites. Pas pour nous ! Nous serons morts. Mais pour la suite, nos enfants, la planète, le genre humain...

Les élections locales dans l’agglomération grenobloise ont été paradoxales :

un bon score écologiste (15 puis 23 % des voix à Grenoble, plus de 10% dans la plupart des villes de l’agglomération, dont Meylan, où je me présentais), mais aucun élu en véritable situation de décision, contrairement à certaines époques.
A Grenoble, c’est parce que le maire a souhaité de débarrasser d’encombrants alliés écologistes (c’est vrai qu’ils sont pénibles, comme sait l’être le grenoblois, mais ni plus ni moins,et il sont vraiment représentatifs d’environ 20% de la population de gauche et écologiste, dans cette ville qui a voté à 60% pour Ségolène Royale ! On peut se débarrasser des écologistes, mais peut on se d&ébarraser des grenoblois ?). A la Tronche, c’est à cause de la rocade Nord, que le Président du Conseil général de l’ isère est venue promouvoir entre les deux tours, et de manière condescendante (disent les tronchois). A Meylan, c’est la gauche qui est en berne dans un territoire de droite, et là c’est compliqué...

Le score écologiste progresse dans l’ensemble, mais la capacité d’agir sera autre, peu politique au sens classique du terme, non institutionnelle : opposition (on en connait les limites) et militantisme (c’est déjà mieux)... L’enjeu sera d’être concret, propositionnel, en dépit ou à cause de l’absence de volonté politique de nos élites locales...
Ces élites de gauches qui ne savent plus ce qu’est la solidarité, et qui ont renoncé à transformer la vie ici et maintenant. Qu’il s’agisse de l’action sociale, ou de l’environnement. Ne sachant pas se déplacer autrement qu’avec une voiture avec chauffeur, elles ne peuvent physiquement pas comprendre pourquoi il faudrait rattrapper notre retard en modes doux, parcs relais, parkings à velo (eventuellement electriques ) gardés. Pourquoi il faudrait améliorer tout de suite les transports dans l’agglomération sans remettre aux calendes (2020 ? 2030 ?) les solutions concrètes, la construction d’un magique tunnel-rocade étant censé tout résoudre à cette époque là. Elles ignorent ce que c’est que d’être mal logé. Et elles ont bien trop peur de tirer vers le haut leur population, alors que la démagogie leur réusit si bien.
Tout se passe comme si
elles attendaient implicitement une révolution locale. Qui leur échappera...

MO. N

(a suivre)


Lire les resultats de Meylan : lire

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