POLITIQUE DU LOGEMENT ET DE L’ENERGIE

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

URGENCE-CLIMAT.... Logement et énergie : questions posées à Marie-Odile Novelli-
(Article paru dans l’Echo Vert N°60.Le 2 Mars 2007).

URGENCE-CLIMAT.... Logement et énergie : questions posées à Marie-Odile Novelli

(Article paru dans l’Echo Vert N°60. Le 2 mars 2007).

Entretien avec Marie Odile NOVELLI, Vice présidente du Conseil Régional Rhône Alpes - Déléguée aux Solidarités, à la Politique de la ville, au Logement et au Foncier et candidate aux législatives dans la 1ère circonscription de l’Isère.

Parlons politique du logement : que proposent les Verts ?

-"Pour les Verts comme pour la délégation que je conduis à la Région, le plus important est d’accroitre considérablement l’offre de logement accessible, sociale et écologique : objectif de 200 000 logements sociaux par an en France. Soit 2 ou 3 fois plus qu’actuellement. Sans quoi, le « droit opposable » dont il est aujourd’hui question restera un slogan. Il faut également doubler l’offre de logement d’urgence. Pour tout cela, il faut notamment rendre plus exigeante la loi solidarité et renouvellement urbains (SRU) exigeant 20% de logements sociaux pour les grandes aires urbaines et mettre en place une politique durable de réserves foncières

Autre chantier essentiel pour les Verts : sécuriser les logements insalubres, par un ambitieux programme de rénovation écologique du logement privé, très mal financé aujourd’hui par l’Etat, tout en assurant le relogement habitants. Parmi les enjeux qui me tiennent à coeur : favoriser l’innovation sociale pour des personnes en grande difficulté, ainsi que l’aménagement architectural, pour accueillir des personnes handicapées dans des logements ordinaires. Il faut aussi prendre en compte les jeunes, ce qu’aujourd’hui personne ou presque ne fait."

Le logement écologique, c’est essentiel ? Qu’est ce qu’un habitat qui préserve la planète ?

"C’est un habitat qui rejette beaucoup moins de gaz à effet de serre et de substances polluantes que l’habitat classique : économe, construit avec des matériaux sains et ayant recours aux énergies renouvelables. C’est aussi un habitat proche des lieux de vie et de travail de manière à limiter les déplacements pendulaires et leurs nuisances. Un habitat qui ne bétonne pas trop les sols et économise l’espace afin de pouvoir maintenir des fonctions vitales telles que l’agriculture, des espaces naturels etc...Nous devons être très exigeants pour la construction neuve, et pour les grosses réhabilitations. A la Région, nous ne financerons plus que du logement social de qualité environnementale très performant sur le plan energétique."

N’est ce pas un luxe ?

"Non, parce que cela diminue les dépenses de chauffage, et d’eau chaude, voire de climatisation. Pour le locataire, c’est moins cher. Il faut rajouter que cela crée de nombreux emplois, qui renouvelleront l’approche du bâtiment, le rendront attractif. Mais pour cela, il nous faut tous travailler sur la question de la formation professionnelle et attirer de nombreux jeunes sur ces métiers aujourd’hui délaissés.

Enfin, la rénovation urbaine est elle aussi une formidable occasion d’insertion : celle que nous finançons au Conseil régional est déjà aujourd’hui - et sera encore plus demain j’espère - une façon d‘intégrer des jeunes en difficulté. C’est, aussi, l’occasion de faire participer tous les habitants qui le souhaitent à la définition de leur cadre de vie."