L’insécurité économique et sociale (2007)

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Agir contre l’insécurité économique et sociale...

La principale question à traiter aujourd’hui est bien celle de la répartition des richesses et du minimum nécessaire pour ne pas se sentir en insécurité sociale...


Il y a en France aujourd’hui 7 millions de travailleurs pauvres (qui gagnent moins de 600 euros /mois), et 4 millions de travailleurs à temps partiel .
Le travail ne permet plus de payer le loyer ... Les revenus du travail ne permettent plus, souvent, d’assurer le minimum de sécurité de base nécessaires à la vie : un logement, de quoi se nourrir.
En terme de cohésion sociale, il n’y a pas d’enjeu plus important que de permettre à chacun de vivre dignement.
Un complément de revenus (que Martin Hirsch et sa commission du même nom chiffrent à 8 milliards d’euros ) est aujourd’hui absolument indispensable. (Rappelons que le RMI, inclu dans ce calcul, avoisine les 5 milliards et représente à peu près 1% des dépenses sociales).
L’autre question à traiter est celle d’une limite à la montée des prix des biens de première necessité, dont les loyers. Ce qui implique une offre suffisante de logements adaptés, notamment sociaux, et une politique foncière volontariste...
Au delà, la question de la répartition des richesses correspond à un choix de société :
Les inégalités en France sont fortes. A contrario, pour prendre un exemple inverse,l’écart entre les revenus des Danois (ou des Suédois) est beaucoup plus faible qu’en France.
L’impôt y est plus élevé mais accepté. La compétition internationale aussi, l’accent étant mis sur une formation élevée, qui donne à leur pays une performance que les pays émergeants n’ont pas.
Cette question sociale est particulièrement complexe. Elle s’appuie notamment sur un système syndical fort (plus de 80% des salariés Danois sont syndiquées) et qui a la culture de la négociation.
Mais il est clair que les choix de société faits par les pays nordiques sont gages de cohésion sociale, de sentiment de sécurité, sans lesquels il est difficile d’exiger d’un pays de prendre vraiment des risques .

Marie Odile Novelli