Les 3èmes Etats généraux régionaux de l’inclusion en Rhône Alpes

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Les 3èmes Etats généraux régionaux de l’inclusion en Rhône Alpes co-organisé par de nombreuses associations, que j’accueillais à hôtel de région il y a quelques jours, a donné lieu à d’ intéressantes table rondes et des ateliers souvent captivants

[ en savoir plus programme : voir notamment http://etatsregionauxdelinclusion-rhone-alpes.blogs.apf.asso.fr/ et http://www.cress-rhone-alpes.org/cress/article.php3?id_article=1006]

« Ensemble pour une Région plus accessible ! »
Mardi 22 septembre De 9h00 à 17h00 Hôtel de Région

Intervention de Marie-Odile NOVELLI
Vice-Présidente du Conseil régional déléguée au logement, à la politique de la Ville et à la solidarité


Bienvenue dans cet hôtel de Région qui est aussi un peu votre maison. Je vous prie d’excuser le président de la région JJQ très sollicité en ce moment.



Cet hôtel de Région est un peu votre maison, comme je le disais, en effet, il a été conçu dans l’optique du plan régional pour l’égalité entre les personnes handicapées et les personnes valides, et avec un certain nombre d’entre vous d’ailleurs, qui avez contribué à mettre en place ce plan à partir de 2006. A ce sujet je remercie au nom de la Région et en votre nom je pense- ceux qui ont contribué à cette mise en place à la Région : Gilbert Vianes, Dominique Rongione, Régis Herbin, et plus largement, je remercie ceux et celles qui ont constitué la mission Solidarités au sein de la délégation Ville Habitat et Solidarités que j’ai conduite durant 2 mandats- et qui ont contribué à l’accessibilité aux politiques régionales, et particulièrement à la démarche H+ qui s’adresse aux organismes de formation : je veux citer Chantal Bunel Delarche, aujourd’hui Directrice de la formation continue à la Région, Martine Robin, partie l’an dernier à la retraite, Joanna Veiga et Chantal Bauman, pour ne citer qu’elles… Je veux mentionner aussi l’engagement, de toutes celles et ceux, qui à la région conduisent les politiques d’accessibilité, particulièrement la direction de l’immobilier des lycées, la Direction des Ressources humaines et celle des transports, qui interviendront cet après midi.



Cet hôtel de région est un peu votre maison, car ces 3emes Etats généraux Régionaux de l’inclusion ont lieu à l’initiative d’associations, de l’ APF - association de « revendication et de gestion » - et l’ ADAPT, association pour l’insertion sociale et professionnels des personnes handicapées.


Et je note qu’en 3 ans, votre ambition n’a cessé de grandir. Après avoir traité de l’accessibilité physique, puis de l’accessibilité à l’emploi, voilà que vous embrassez modestement l’intégralité de la vie ! Vous abordez avec les acteurs rhônalpins, notamment dans les ateliers de ce matin, l’accessibilité dans la vie, « tout court » ! Vous avez choisit les thèmes des transports publics d’agglomération, aussi bien que les bonnes pratiques étrangères à l’étranger, ou le jardinage, le lien entre le soin et l’art…


… Mais votre approche est aussi politique, au sens large du terme (le terme grec politeia, en effet renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement d’une société) : 
Vous n’écartez pas les contradictions inhérentes au cadre règlementaire issu de la loi de 2005, lui même représentatif des contradictions de la société elle-même : peut-on concevoir un habitat accessible sans surcoûts liés aux normes ? Peut- on d’une manière générale concilier normes et maitrise des couts ? Normes et créativité ? Normes et esthétique architecturale ? Etc… 

Nous verrons cet après-midi comment tenter de s’extraire de ces complexités qui concernent autant les politiques publiques locales, nationales que régionales…

Ces complexités, ces contradictions, pourraient rebuter ou faire peur, si nous n’avions établi ensemble, en Rhône Alpes, un chemin, un fil conducteur dont nous connaissons la robustesse : il s’agit de s’appuyer sur l’usager lui même. Qu’est ce que l’usager, la personne avec ses situations handicapantes, nous demande, nous « commande » d’inventer pour résoudre ces problèmes d’accessibilité ?
Centré sur le besoin concret des personnes, nous n’avons pas tant besoin de décrets ou de règlements. D’ailleurs, parfois les actions ont pris naissance dans les années 70 (ex de Grenoble). 
Il y a d’ailleurs un risque de s’en tenir à la loi stricte : c’est d’estimer ensuite qu’on est dédouané de cette prise en compte !

Mais ça n’est pas vrai. Il faut de la constance. Par exemple, après avoir réalisé un lieu accessible, quels moyens se donne- t-on pour que l’accueil soit à la hauteur de l’enjeu ? Et dans la durée ?

La prise en compte des personnes en situation de handicap - qui améliore 
la qualité de vie pour tous- est un processus progressif, et continu. 
Ceci donne des devoirs, en tous cas comporte des exigences, mais cela est aussi facteur d’opportunités, de richesse, voire même de simplifications.


De tout cela, nous allons débattre, réfléchir, ensemble aujourd’hui.


Je remercie toutes les associations à l’initiative de cet échange 
large et ambitieux qui mérite bien le terme d’Etats généraux, auquel chacun ici présent est appelé à contribuer, et dont le résultat pourra être le fruit de la participation de chacun d’entre nous.

Je vous souhaite, je nous souhaite un excellent travail.


Marie-Odile
Novelli